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Le Blog de jlduret

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Pensez juste ou pensez faux mais pensez par vous-même ! Depuis Socrate, le devoir du penseur n’est pas de répéter la doxa du moment mais de la questionner. Sans cette liberté d’exprimer opinions et pensées, point de démocratie.


Le soleil artificiel de la Corée du Sud cuit du plasma à 100 millions de degrés

Publié par jlduret sur 5 Janvier 2024, 22:44pm

Catégories : #ITER, #Fusion nucléaire, #Tokamak

Le soleil artificiel de la Corée du Sud cuit du plasma à 100 millions de degrés

LU ICI

L'exploit

L’Institut coréen de l’énergie de fusion a récemment accompli un exploit majeur en installant un tout nouveau déviateur dans le tokamak KSTAR, connu sous le nom de “soleil artificiel”, lui permettant de maintenir des températures de plasma dépassant les 100 millions de degrés Celsius.

Le KSTAR, qui a été achevé en 2007 et a réussi à produire son premier plasma en 2008, effectue la fusion nucléaire, une réaction similaire à celle qui alimente notre étoile. Comparé à l’énorme réacteur expérimental ITER en cours de construction en France, le KSTAR est environ un tiers de sa taille.

Les deux réacteurs sont des tokamaks, des dispositifs en forme de beignet qui utilisent des plasmas ou des gaz chargés électriquement à des températures et des pressions extrêmement élevées pour effectuer la fusion nucléaire.

Le nouveau déviateur en tungstène installé dans le KSTAR offre des avantages significatifs, notamment une augmentation de deux fois de la limite du flux thermique du réacteur par rapport à l’ancien déviateur en carbone. Les scientifiques espèrent que cette amélioration permettra d’effectuer des opérations plasma pendant des périodes de 300 secondes d’ici la fin de 2026.

 

Une volonté affichée de collaboration

 

Ce développement revêt une importance cruciale pour ITER, et le président de l’Institut coréen de l’énergie de fusion, Suk Jae Yoo, a déclaré que leur objectif était de fournir des données essentielles pour soutenir le projet ITER.

Bien que la recherche sur la fusion nucléaire progresse lentement, des étapes significatives ont été franchies récemment, montrant que l’objectif d’une source d’énergie propre sans carbone est en marche.

Le premier plasma d’ITER est prévu pour 2025, avec la première fusion attendue en 2035. Malgré des retards et des coûts croissants, cette période est excitante pour les réacteurs tokamak, et de nombreux autres projets dans le monde contribuent à cette avancée. Les expériences sur le plasma avec le nouveau déviateur en tungstène de KSTAR continueront jusqu’en février, marquant une étape importante vers la maîtrise de la fusion nucléaire à des températures extrêmes.

Bob Bellanca (rédaction btlv)

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Z
Je cite l’article : « l’objectif d’une source d’énergie propre sans carbone est en marche. « <br /> <br /> Première remarque :<br /> Il est sous-entendu « propre » parce que « sans carbone ». D’une part nous savons que le CO2 n’a rien à voir avec le climat, d’autre part le chantier monstrueux d’ITER est tout sauf sans carbone !<br /> Deuxième remarque :<br /> Il est souvent annoncé de façon générale pour la fusion une réduction des déchets radioactifs, ce que sous-entend aussi le « propre ». <br /> Ce n’est pas le cas de la fusion dans un réacteur de type confinement magnétique. Et avant tout il faut vérifier qu’ITER n’entraîne pas trop de déchets radioactifs, contrairement au mythe simpliste mainte fois répété. S'il n'y a pas de produit de fission par définition, il y a de grosses masses de tritium en jeu (rejets normaux (*) sans compter le risque de fuite incidentelle très facile avec le tritium) et une grosse masse de produits d'activation hautement radioactifs. En effet, le tore dans lequel est confiné le plasma est soumis à une irradiation bêta-gamma intense, bien supérieure à celle présente dans la cuve d’un réacteur à fission. Il en résulte qu’on devra remplacer les couvertures primaires hautement irradiées peut-être très souvent quand le réacteur de puissance futur sera opérationnel et que la fusion sera maintenue un temps significatif de quelques mois.. Sans parler des tubes vapeur intégrés aux couvertures... Un des objectifs d’ITER est précisément d’appréhender la fréquence de remplacement des couvertures primaires. A côté d’ITER on risque d’avoir à construire un énorme entreposage de produits d’activation à vie courte et moyenne… ! Au total (tritium + entreposage de déchets) ITER n’est peut-être pas un cadeau quant à la question des déchets radioactifs, contrairement à la légende.<br /> <br /> (*) A ITER les rejets normaux de tritium seront de l'ordre du triple de l'autorisation existante du centre de Cadarache (déjà contestée par les associations…).
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