Le vaccin COVID à 130$ la dose recommandé aux USA à partir de 6 mois !

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Nouvelles recommandations des CDC pour doper la vaccination des enfants

Lalaina Andriamparany

Les Centres de lutte et de prévention des maladies (CDC) américains ont donné mardi leur feu vert à l’utilisation généralisée des injections ARN anti-covid mises à jour approuvées par la Food and Drug Administration américaine (FDA) lundi. Cependant, les CDC américains n’ont pas choisi de cibler spécifiquement des populations dites “à risque” pour la campagne de vaccination, comme certains experts l’ont suggéré et comme d’autres pays l’ont recommandé. Au contraire, les CDC recommandent les vaccins mis à jour pour toutes les personnes âgées de 6 mois et plus.

Mandy Cohen, directrice des CDC, a déclaré qu’elle s’attendait à ce que les vaccins soient distribués ce mois. Les États-Unis se préparent à lancer une nouvelle campagne de vaccination qui couvrira désormais les personnes âgées de 6 mois et plus.

Pourtant, jusqu’à ce jour, aucun variant agressif pour les enfants n’est apparu.

Aussi est-on en droit de s’interroger sur les raisons de cette vaccination.

Encourager les plus jeunes à se faire vacciner

Les nouvelles recommandations des CDC américains, qui visent à étendre l’utilisation des vaccins COVID-19 à tous les âges, sans cibler des groupes spécifiques à haut risque, suscite des inquiétudes. Certains experts avaient suggéré de prioriser les groupes vulnérables, une approche adoptée par de nombreux pays européens. Les arguments en faveur de cette approche incluent la protection des personnes les plus susceptibles de développer des formes graves de la maladie.

En Europe

Le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC) et l’Agence européenne des médicaments (EMA) conseillent de prioriser les personnes les plus vulnérables, telles que les personnes âgées de 60 ans et plus, celles ayant un système immunitaire affaibli, ainsi que les personnes présentant des comorbidités les exposant à un risque plus élevé de COVID-19 grave. Les femmes enceintes et les travailleurs de la santé devraient également être inclus en raison de leur exposition accrue au virus.

Selon l’ECDC et l’EMA, il n’y a, « à ce stade pas de preuve claire justifiant de donner une deuxième dose de rappel aux moins de 60 ans n’ayant pas de risque plus élevé de développer une forme grave du Covid-19»

La décision des CDC de vacciner les enfants repose sur le fait qu’ils souhaitent atteindre rapidement l’immunité collective, une démarche similaire à la conception des vaccins annuels contre la grippe. Une décision étonnante : dernièrement les CDC ont pourtant signalé que 97% des Américains présentaient des signes d’immunité au COVID, ce qui réduisaient d’autant la dangerosité du virus.

De nouveau, les CDC recommandent officiellement la vaccination des enfants dès 6 mois, une aberration qui ne repose sur aucune étude sérieuse risque-bénéfice. Bien que le risque d’effets secondaires de la vaccination Covid pour les enfants est connu, les autorités sanitaires américaines poursuivent leur politique sanitaire reposant sur le déni de réalité.

Les inquiétudes sur les effets secondaires persistent

Les inquiétudes concernant la sécurité des vaccins, notamment chez les jeunes, existent également. Selon les CDC, de rares cas de myocardite ont été signalés après la vaccination, en particulier chez les jeunes hommes. Megan Wallace du CDC a noté que le taux de myocardite après les doses de rappel était inférieur à celui observé après la série primaire d’injections, mais il subsiste des incertitudes liées aux intervalles entre les doses mises à jour.

Vaccin Thérapie génique conçue pour XBB.1.5 alors que c'est EG.5 qui circule !

Par ailleurs, les recommandations des CDC sont basées sur la nécessité de lutter contre les variantes en constante évolution du virus. Pourtant les vaccins mis à jour visent spécifiquement le variant XBB.1.5, variant dominant au dernier automne. Des questions se posent alors sur l’efficacité de ces nouveaux rappels sur la souche EG. 5, surnommée «Eris», actuellement dominante aux États-Unis. Les CDC ont également exprimé leur inquiétude quant à la sous-variante BA.2.86 hautement mutée et détectée dans plusieurs pays.

Pour rappel, en mai, le gouvernement des États-Unis a levé la déclaration d’urgence de santé publique liée à au COVID-19, transférant ainsi la responsabilité de la vaccination au secteur privé. Depuis lors, la demande de vaccins a connu une nette diminution NDLR : et la cotation en bourse de Pfizer et Moderna a fortement chuté (voilà de quoi les faire remonter)

Il convient de noter que les vaccins COVID continueront d’être accessibles gratuitement pour la grande majorité des Américains couverts par une assurance maladie.

Les entreprises pharmaceutiques Pfizer et Moderna ont annoncé que le prix courant des vaccins se situerait entre 110 $ et 130 $ par dose.