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Le Blog de jlduret

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Pensez juste ou pensez faux mais pensez par vous-même ! Depuis Socrate, le devoir du penseur n’est pas de répéter la doxa du moment mais de la questionner. Sans cette liberté d’exprimer opinions et pensées, point de démocratie.


Réchauffement climatique : la science n’est pas établie

Publié par jlduret sur 8 Octobre 2015, 22:46pm

Catégories : #Climatosceptique, #Climat, #Climato-optimistes, #Climato-réaliste, #Dérèglement climatique, #Réchauffement climatique, #Changement climatique, #Carbo centriste, #Kosciusko-Morizet

Réchauffement climatique : la science n’est pas établie

Par USBEK (ou Eloge de la complexité) Membre du collectif des climato réalistes.

​VU ICI

Une déferlante médiatique nous alerte depuis quelques années sur les risques que font peser sur la planète et l’humanité le réchauffement climatique du aux émissions de gaz à effet de serre et d'origine humaine.

La presse unanime nous assène que le surcroit de CO2 induit par les activité humaines réchauffe la planète entrainant fonte des glaces, élévation du niveau de la mer, et à terme tout un cortège de calamités (évènements climatiques extrêmes, sècheresse, extinction d’espèces animales et végétales, maladies, exodes massifs de réfugiés climatiques, guerres, etc).

La preuve en serait donnée par le GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat), un organisme institué par l’ONU en 1988, qui au fil de ses rapports successifs (1 tous les 5 ans) se montre de plus en plus alarmiste : le dernier en date (2013) prévoit en cas de doublement des émissions de CO2 une élévation de la température pouvant atteindre 4,8° en 2100.

A l’exception de quelques sceptiques (considérés au mieux comme des hurluberlus irresponsables au pire comme des agents stipendiés par l’industrie pétrolière), il y aurait consensus de la communauté scientifique sur cette question.

La classe politique (du moins en occident), avalise sans réserves les recommandations du GIEC par peur d’une sanction électorale : toute prise de position qui contredirait les thèses du GIEC leur est désormais impossible.

Une mécanique implacable s’est ainsi mise en marche : l’origine anthropique du réchauffement acceptée comme une vérité scientifique, les décideurs politiques sommés de prendre dans l’urgence des mesures drastiques pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, une opinion résignée à la catastrophe inéluctable, une minorité activiste en mal de noble cause à défendre et trouvant dans la question climatique une extension possible du domaine de la lutte.

La science est-elle établie ?

Il n’en est rien car de nombreuses incertitudes subsistent :

  • un doublement du taux de CO2 ne provoquerait pas d’élévation de la température supérieure à 1° (ceci n’est pas controversé) ; le reste du réchauffement prévu par les modèles (jusqu’à +4,8° en 2100) serait du à un supposé effet amplificateur des nuages et de la vapeur d’eau ;

  • or le comportement de la vapeur d’eau et des nuages (notamment les nuages bas) dans l’atmosphère est loin d’être complètement compris, ce que le GIEC admet dans son rapport de 2013[1] ;

  • les processus incompris sont introduits dans les modèles sous forme de paramètres dont la validité est invérifiable ;

  • le climat est un système chaotique et par conséquent toute prévision à long terme est impossible ce que le GIEC reconnaissait déjà dans son rapport de 2007[2].

L’absence de données d’observations sur des périodes suffisamment longues rend la compréhension des processus (et donc les prévisions) problématiques (ce que relève l’océanographe Carl Wunsch[3]) : les relevés de température satellitaires n’ont commencé qu’en 1979, les balises ARGO permettant l’étude des océans en profondeur n’ont été déployées qu’en 2007, les bilans de masse des glaciers du Groenland et de l’Antarctique n’ont commencé qu’au début du 21e siècle.

Les reconstitutions de données à l’aide de « proxies » (cernes de croissance du bois, coraux, etc.) sont incertaines.

Pour le GIEC, seul l'effet de serre compte

Le GIEC ignore les publications de chercheurs travaillant sur d’autres causes que l’effet de serre, notamment les variations de l’activité solaire, l’influence sur le climat des oscillations périodiques du couple océans/atmosphère.

Depuis 1998 la planète ne se réchauffe plus : ce plateau de température (que l’on observe quelle que soit la source de données), est reconnu par le GIEC sous le nom de « hiatus », car n’étant pas expliqué par les modèles informatiques, il est « aberrant » (dans l’acception statistique du terme).

Embarrassés par cette réalité les scientifiques proches du GIEC avancent diverses hypothèses pour expliquer le « hiatus » : selon une récente publication du climatologue Kevin TRENBERTH, cette « chaleur perdue » serait enfouie dans l’océan profond.

Face à autant d’incertitudes, fallait-il décréter l’état d’urgence climatique (Il faut agir vite pour contenir à 2°C l’augmentation de la température du globe en 2100) ?

Fallait-il ajouter aux incertitudes intrinsèques au climat, un niveau supplémentaire d’incertitude (les conséquences d’un réchauffement putatif) en brossant un tableau apocalyptique de l’état de la planète en 2100 ?

Délibérement ou non Le GIEC a déclenché ce que le philosophe allemand Hans Jonas appelle une heuristique de la peur : pour rendre les citoyens conscients du danger, il faut leur faire peur.

Je pense pour ma part que cela est contre productif : on ne saurait prendre de bonnes décisions sous la menace de la catastrophe imminente.

Le catastrophisme conduit à une triple impasse :

  • les changements nécessaires à la transition énergétique seront d’autant moins acceptés que la catastrophe est présentée comme inéluctable ;

  • la focalisation sur le réchauffement climatique en 2100 éclipse d’autres questions environnementales (déforestation, gestion des déchets, accès à l’eau) qui pourraient (et devraient) être résolues sans délai ;

  • les pays du sud qui sont désormais les principaux émetteurs de gaz à effet de serre n’accepteront pas de brider leurs développement, sauf à envisager des aides financières massives (150 milliards par an selon les dernières estimations du Programme des Nations Unies pour l’environnement[4]) que chacun sait impossibles.

Le nucléaire est en embuscade

La « décarbonisation » des économies à marche forcée risque de faire rentrer en grâce l’énergie nucléaire : les prises de position du climatologue américain James Hansen[5] (pionnier de la thèse du réchauffement climatique) sont à cet égard significatives.

En France l’Association « Sauvons le Climat », (dont Michel Petit membre de l’académie des Sciences, ancien responsable du groupe français d’experts au GIEC préside le comité scientifique) dans un article du 05 novembre 2014 intitulé « Oser le nucléaire pour trouver la solution au problème climatique ! » prend de façon très explicite partie en faveur du nucléaire.

Jean JOUZEL vice président du groupe scientifique du GIEC déclarait récemment à la SFEN (Société française d’Energie nucléaire) : « Il y a très peu de scénarios qui réussissent à garder sous la barre des 2°C degrés sans nucléaire » [6].

L’AIE (Agence Internationale de l’Energie) recommande quant à elle un doublement des capacités nucléaires mondiales :

« pour limiter efficacement l’augmentation des températures à 2 degrés, les capacités nucléaires doivent plus que doubler d’ici à 2050 » a récemment indiqué sa directrice exécutive Maria van der Hoeven.[7]

Devrions considérer que le CO2 (nutriment des plantes) est sale, tandis que l’énergie nucléaire serait propre ?

De Lima à Paris

193 pays se sont retrouvés à Lima en décembre 2014 pour la COP 20 (Conference Of the Parties) .

Qu’en est-il résulté ?

Le communiqué de presse du Ministère des Affaires Etrangères français[8], est (si l’on peut dire) éloquent ; extraits :

La COP20 s’est achevée sur une décision utile pour avancer vers la COP21.

La France, présidente montante de la Conférence des parties, a salué cet « Appel de Lima pour l’action climatique », qui comporte un avant-projet du futur accord de Paris.

Les 195 pays représentés à Lima ont travaillé intensément, exploré des options, testé des idées. Et surtout, tous ces pays ont sans exception manifesté leur volonté de signer un accord à Paris en décembre 2015. C’est unique et historique.

Les points majeurs (de la négociation de Paris) sont désormais bien identifiés : la différenciation entre pays développés et pays en développement, la transparence des engagements et leur comparabilité, la forme juridique de l’accord, l’adaptation et le financement.

La langue de bois du Quai d’Orsay laisse pantois.

Qu’attendre donc de la COP 21 qui se tiendra à Paris en décembre 2015 ?

A Lima les pays membres se sont engagés à présenter leurs efforts de réduction des émissions de gaz à effet de serre ; le secrétariat de la CCNUCC éditera début novembre (2015) un rapport agrégeant ces contributions, ce qui permettra de déterminer leur effet cumulé au regard des objectifs de la Convention, en particulier le maintien du réchauffement global sous la barre des 2°C.

Pour l’année 2015, il reviendra à la future présidence française de travailler avec tous les États pour favoriser l’adoption d’un accord universel sur le climat à Paris. Ambition, écoute et esprit de compromis sont nos trois mots d’ordre.

Le futur accord (de Paris), qui demandera encore un travail important et délicat, devra apporter des réponses concrètes pour lutter contre le dérèglement climatique, notamment en faveur des pays les plus vulnérables.

On peut en être sûr : il ne se passera rien non plus à Paris.

Voir ici l'engagement de 146 pays

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Lire la suite : le cahier des charges du GIEC, vice originel

Le cahier des charges du GIEC, vice originel La planète se réchauffe t-elle ?Ce qui est établi, ce qui reste incertainClimato sceptique ou GIECO sceptique ?Des causes naturelles sous estiméesRéflexion sur la complexitéPeux t-on faire confier l’avenir à des modèles ?Une nouvelle doxaLa transition énergétique : ne pas se tromper de cible

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[1] Low clouds contribute positive feedback in most models, but that behaviour is not well understood, nor effectively constrained by observations, so we are not confident that it is realistic. [7.2.4, 7.2.5, 7.2.6, Figures 7.9–7.11].

[2] In climate research and modelling, we should recognise that we are dealing with a coupled non-linear chaotic system, and therefore that the long-term prediction of future climate states is not possible (IPCC Working Group I: The Scientific Basis §14.2.2.2 -2007)

[3] « même si le climat peut s’avérer théoriquement prévisible (ce qui est tout sauf certain) la quasi-absence d’observations adéquates empêchera sa compréhension, et par là même tout espoir de prévisions utiles » (Carl Wunsch « Climate change as an intergenerational problem » http://www.pnas.org/content/110/12/4435.full – mars 2013)

[4]http://www.unep.org/climatechange/adaptation/gapreport2014/portals/50270/pdf/adaptation_PR_FR.pdf

[5] James Hansen, Kerry Emanuel Ken Caldeira Tom Wigley : ) To those influencing environmental policy but opposed to nuclear power (https://plus.google.com/104173268819779064135/posts/Vs6Csiv1xYr)

[6] http://energies.sfen.org/climat/climat-pour-le-giec-le-nucleaire-est-une-energie-bas-carbone

[7] https://www.lenergieenquestions.fr/laie-recommande-de-doubler-les-capacites-nucleaires-mondiales/

[8] http://www.cop21.gouv.fr/fr/espace-medias/salle-de-presse/de-lima-paris

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En remerciement à Nathalie Kosciusko-Morizet qui traite les sceptiques de connards

En remerciement à Nathalie Kosciusko-Morizet qui traite les sceptiques de connards

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J
Personne ne prend de risque à long terme, à dénoncer les hérésies !
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N
Vous êtes un criminel ! Comment osez-vous critiquer le GIEC ? Qui a parfaitement maitrisé la science du climat. Ce qui est d'autant plus remarquable que le climat est d'une extrême complexité !<br /> Alors que les connards(°) de climato-sceptiques n'avancent que des hypothèses, et se disent incapables de prévoir le climat pour 2100 !<br /> Je ne suis pas scientifique. Mais même en temps que connard, je réfléchis, je me fais une opinion, et je me dis que vous avez parfaitement raison ! Vous êtes probablement beaucoup plus qualifié que ces pseudo-scientifiques du GIEC.<br /> Bienvenu chez les climato-realistes dont je fais parti. Je suis un membre, inactif certes, mais de tout coeur avec vous dans votre combat pour la vérité !<br /> Bravo pour votre travail d'information; d'autant qu'en temps que climato-realiste ( ou sceptique ), vous prenez des risques dans votre profession.<br /> Vous n'en avez que plus de mérite !<br /> Climatiquement vôtre. JEAN<br /> (°) Pas besoin de guillemets, c'est rentré dans le langage courant.
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