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Selon le PDG du vendeur en ligne, les journaux imprimés comme moyens de lecture deviendront un luxe, comme cela fut le cas avec les chevaux comme moyens de transport.
Pour Jeff Bezos, l’avenir du papier, c’est qu’il n’en a pas.
Ce qui, à première vue, ne semble pas banal pour quelqu'un qui vient de racheter un grand quotidien papier, leWashington Post, pour 250 millions de dollars.
Il estime que les journaux imprimés allaient devenir un « produit de luxe », comparant leur sort à celui des chevaux dans les transports.
« Un jour, je ne sais pas dans combien d'années, ça pourrait être des décennies, les journaux imprimés sur du vrai papier pourraient être un produit de luxe »
C'est « un peu comme, vous savez, les gens ont toujours des chevaux, mais ce n'est pas leur moyen de transport principal pour aller au bureau », a-t-il ajouté.
Sur Twitter, Gordon Crovitz, un ancien éditeur du Wall Street Journal, remarque que Jeff Bezos avait déjà comparé les livres à des chevaux, pour exactement la même raison.
En fait, l’argumentation de Jeff Bezos n’a rien de particulièrement subtil ou étonnant.
Comme les tablettes d'argile
Le patron high-tech aurait pu, tout aussi bien, prendre l’exemple des tablettes d’argile, des plumes d’encre, des bateaux à voile ou, plus récemment, les films argentiques.
Tous ces objets ont disparus ou ne sont utilisés plus que dans une niche de marché.
C'est normal: par définition les révolutions technologiques relèguent certains produits ou procédés aux oubliettes.
Est-on dans le cas d’une véritable révolution technologique ?
L’arrivée de la télévision n’a pas fait disparaître la radio.
Le clavier informatique n’a pas condamné le stylo à bille.
Quant aux livres, ils remplissent toujours nos étagères.
En réalité, la prémonition de Jeff Bezos est avant tout un vœu personnel.
Un passage total du papier au numérique avantagera, évidemment, le premier vendeur de liseuses de la planète et, en particulier, son PDG Jeff Bezos.
Pas bête la guêpe.
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