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Le Blog de jlduret

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Pensez juste ou pensez faux mais pensez par vous-même ! Depuis Socrate, le devoir du penseur n’est pas de répéter la doxa du moment mais de la questionner.


Les dangers de la démocratie participative

Publié par jlduret sur 12 Septembre 2013, 09:00am

Catégories : #Seniors, #Sciences

Les dangers de la démocratie participative

Bon sens populaire ?

Les hommes politiques doivent-ils faire croire au plus grand nombre qu’ils expriment un bon sens populaire auquel il serait urgent de prêter l’oreille ?

Mais l'intérêt général

En démocratie il est légitime que l’opinion publique puisse se faire entendre autrement que par les urnes, sauf lorsque l’une d’elles contredit manifestement l’intérêt général.

La société française

Elle appelle de ses vœux la généralisation de dispositifs de démocratie participative (Consultation citoyenne, Audition publique, etc.,) qui ne peuvent avoir d’autre effet qu’amplifier l’expression d'un populisme précautionniste.

Y-a-t-il une "sagesse collective" ?

Il n’y a aucune raison de croire que ces dispositifs de consultation soient de nature à faire émerger une forme de sagesse collective, même si ils sont très utiles pour attirer l’attention de l’homme politique sur des problèmes locaux que sa position de surplomb l’empêche de percevoir.

Les spécialistes des processus de décision collective savent bien que ceux-ci ne représentent pas la somme des intelligences qui y participent et pas même leur moyenne.

Le lit du "précautionnisme" et du populisme

Jusqu'à présent on a observé que ces dispositifs démocratiques offrent au précautionnisme un écrin qui le fait briller de mille feux.

Ceux qui croient que le principe de précaution est un principe hautement démocratique s'égarent.

La vérité ne se décrète pas à l’applaudimètre et pour reprendre le mot de Julliard « La science a des droits qu’il faut fermement refuser à l’ignorance ».

Les hommes politiques d'envergure

L’élu doit se méfier des rapports qu’il entretient avec ce néopopulisme qu’est le précautionnisme, même s’il y voit un moyen de réaffirmer que le pouvoir politique est en mesure de façonner le monde contre le jeu aveugle des lois économiques.

L’envergure du politique se mesure à sa capacité, pour servir l’intérêt général, à s’élever contre une forme particulièrement redoutable de l’opinion publique.

L’histoire a montré depuis longtemps qu’on trouvait facilement des légions de politiciens mais, parmi eux, assez peu d’hommes d’État.

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A LIRE EN ENTIER ICI

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Ce texte est extrait (avec l’aimable autorisation des auteurs) de leur livre "L’inquiétant principe de précaution" PUF 2010, par Gérald Bronner et Etienne Géhin.

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