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C'est une ritournelle que l'on entend depuis de nombreuses années maintenant et qui, selon nos parlementaires, n'est pas prête de s'arrêter : celle du classement de la Haute-Savoie en "zone de vie chère".
Les syndicats protestent
D'après eux, et même si ce dossier semble être tombé dans l'oubli, le travail pour parvenir à un résultat satisfaisant continue.
Même sous un gouvernement de gauche.
A chaque fois qu'il y a une manifestation à Annecy, on entend cette rengaine scandée par les syndicats, peu importe leurs noms ou leur bord : « La Haute-Savoie est un département où il fait cher vivre et nous voulons une compensation. »
Compensations vie chère
Et par compensation, ces derniers entendent une prime de vie chère, c'est-à-dire une somme d'argent versée par l'État ou par les employeurs aux fonctionnaires ou aux salariés pour atténuer la différence qui existe entre leurs salaires et le coût de la vie dans une région atypique.
Or, il faudrait pour obtenir cette compensation que la Haute-Savoie soit reconnue au niveau national comme étant un département atypique.
Un département dans lequel le coût de la vie est plus cher qu'ailleurs en France, à l'instar de la banlieue parisienne. Mais pour le moment, ça n'est pas le cas.
Un cas qui pourrait faire jurisprudence
« Ca n'est pourtant pas faute d'avoir essayé, analyse pourtant le sénateur Pierre Hérisson. Ca fait belle lurette que tous les parlementaires haut-savoyards réclament ce classement, mais pour l'instant, ça reste en vain. »
D'après ce dernier, la raison principale qui a empêché les gouvernements successifs d'accéder favorablement à cette requête se résume en un mot : la jurisprudence.
« Si on classe Annecy et la Haute-Savoie en zone de vie chère, ça va ouvrir une brèche dans laquelle vont vouloir s'engouffrer de nombreuses autres régions touristiques de France. »
Les élus n'ont pas fait de lobby
Pour un élu du bassin annécien, cette analyse tient debout mais ne résume pas à elle seule une décennie d'échec (une des premières demandes officielles avait été formulée par le député Claude Birraux à l'Assemblée nationale le 27 mai 2003) : « Bien sûr ça va faire un effet boule de neige, mais le problème est que nos parlementaires n'ont pas fait assez de lobbying lorsqu'ils étaient au pouvoir. Quand Bernard Bosson était ministre ou quand Bernard Accoyer était président de l'Assemblée nationale, ça n'a pas fait avancer le dossier. »
Le combat n'est pas perdu
Le dernier cité, même s'il n'est plus au Perchoir, assure néanmoins que le combat n'est pas perdu pour autant : « Cette demande est parfaitement justifiée, il n'y a qu'à regarder le prix des logements. Notre département, s'il veut continuer à être attractif, doit obtenir ce classement, et je continue à travailler pour. »
Un enthousiasme que ne partage cependant pas Pierre Hérisson : « Si on ne l'a pas fait quand nous (l'UMP) étions aux manettes, ce n'est pas maintenant que ça va arriver. »
JEAN-BAPTISTE SERRON