/image%2F0550998%2F201306%2Fob_48f60d125f3e7b9c810f8247a92b219d_virus.jpeg)
Lorsque l’on évoque la lutte contre les maladies infectieuses causées par les bactéries, on se doit de tenir compte des restrictions apportées à l’usage des antibiotiques.
Depuis des années, l’accroissement des antibiorésistances a conduit à des mesures de limitation, tant dans les indications concernant l’homme que dans les applications aux animaux.
Mais ceci est loin d’avoir aboli la création de souches multirésistantes au point que, dans certains cas, aucun traitement n’est efficace.
Pour cette raison, les mesures de limitation d’usage iront en croissant et d’autres moyens devront être développés.
La phagothérapie.
Parmi les solutions alternatives, une autre démarche antibactérienne, bien antérieure à la découverte des antibiotiques, mais pratiquement anéantie lorsque ceux-ci sont apparus, retrouve un réel intérêt : il s’agit de l’usage des virus bactériophages qui, comme leur nom l’indique, se développent aux dépens des bactéries qu’ils finissent par détruire [1].
Présents dans la nature, et constituant une population de très nombreuses espèces (au moins 5000), ils peuvent être apportés à des patients souffrant d’infections et éliminer les bactéries responsables de leur maladie, ce que les antibiotiques ne sont plus toujours capables de faire.
Il faut noter que dans certains pays de l’Est, moins nantis que les pays occidentaux, la phagothérapie n’a jamais cessé, ce qui confirme son efficacité.
Une décision significative a été la création, en avril 2011, du CeFEP (Centre Français d’Étude sur la Phagothérapie) au centre hospitalier de Villeneuve-Saint-Georges.
[1] Dublanchet A. et Patey O. Histoire de la phagothérapie. Feuillets de biologie, 2012, vol.80, n° 304 : 1-7.