Etrange !
Afin de pouvoir mieux étudier les comètes, la NASA est en train de travailler sur la conception d'un harpon spatial. Celui-ci pénétrera les corps afin d'en prélever des échantillons. Un projet basé sur un concept mis au point par l'Agence spatiale européenne (ESA).
Harponner les comètes pour mieux les étudier : c'est le projet original que vient tout juste de dévoiler la NASAqui compte bien ainsi obtenir des informations capables d'offrir de nouvelles pistes pour percer les secrets de la création de l'univers. Basé sur
un concept développé par l'Agence spatiale européenne (ESA), l'engin sur lequel travaille la NASA se verra doté d'une chambre vide destinée à abriter les échantillons prélevés. Comme
l'explique l'agence dans un communiqué cité par l'AFP, l'engin s'approcherait de la comète "puis lancerait un harpon qui prendrait des
échantillons à des endroits précis avec une précision chirurgicale".
"Comme un engin spatial ne peut atterrir sur une comète, il doit s'y agripper d'une manière ou d'une autre", explique Joseph Nuth, un chercheur de
la NASA spécialiste des comètes. La faible gravité de ces objets spatiaux exclut en effet la possibilité d'un atterrissage à leur surface. "Alors quitte à utiliser un harpon, autant s'en servir pour collecter des échantillons" souligne le scientifique. Aujourd'hui, c'est en les survolant
que la NASA étudie les comètes, en prélevant des échantillons de leur chevelure, une enveloppe constituée d'atomes, de gaz et de poussières issus de leur noyau.
L'agence entend lancer en 2016 un engin spatial baptisé OSIRIS-REx, qui récoltera des échantillons grâce à un bras robotisé. "La prochaine étape
consiste à rapporter un échantillon extrait sous la surface (de la comète), où se trouvent les matériaux les plus purs et les plus anciens", indique l'ingénieur en chef du projet, Donald
Wegel, qui s'entraîne en ce moment avec son équipe avec une arbalète pour lancer le harpon. Celui-ci s'accroche dans diverses surfaces, du sable, de la glace ou de la roche, et les
chercheurs vont ainsi pouvoir déterminer quelle quantité d'explosifs il leur faudra utiliser, et quelle forme le harpon devra avoir.
"Nous ne savons pas précisément ce que nous allons rencontrer sur la comète. La surface peut être douce, duveteuse, constituée essentiellement de
poussière, ou bien faite d'un mélange de glace et de pierres, voire même de roches, explique Donald Wegel avant de poursuivre :
"C'est pourquoi nous avons besoin de concevoir un harpon capable de pénétrer toutes sortes de substances".
Découvrez en vidéo une simulation de ce harpon spatial sur Maxisciences