D'après la revue Science, la découverte de particules plus rapides que la lumière serait en fait due à une erreur expérimentale, plus précisément à un mauvais branchement entre un GPS et un ordinateur.
C'est un rebondissement totalement inattendue. En septembre dernier, des physiciens du CERN et du CNRS avaient fait une découverte révolutionnaire. Au cours d'une expérience, ceux-ci avaient observé que des particules étaient capables de se déplacer à une vitesse supérieure à celle de la lumière, une limite normalement considérée comme infranchissable. Annoncée, la découverte avait alors bouleversé le monde de la science, suggérant que la théorie de la relativité d'Einstein pouvait être erronée. Au cours des semaines suivantes, les chercheurs ont renouvelé leur expérience mais rien n'y a fait : les neutrinos se sont encore déplacés plus rapidement que la lumière.
Aujourd'hui, toutefois, la revue Science révèle sur son site internet que cette découverte révolutionnaire pourrait n'être en fait que le fruit d'une erreur expérimentale. En effet, il pourrait s'agir d'une mesure erronée due à un mauvais branchement entre le récepteur d'un GPS et la carte électronique d'un ordinateur utilisés au cours des expériences, selon "des sources proches" des travaux.
La revue Science explique ainsi qu'en arrangeant le branchement, les chercheurs auraient constaté que les données arrivaient 60 nanosecondes plus tôt que supposé. Un laps de temps qui expliquerait la "supervitesse" des particules, supérieure de 6 kilomètres par seconde à la vitesse de la lumière.
Suite à cette annonce, James Gillies, porte-parole du CERN, a confirmé l'information. "C'est une explication possible. Mais nous n'en saurons pas plus avant d'avoir effectué de nouveaux tests", a-t-il dit. Les chercheurs s'apprêtent donc à renouveler les expériences pour savoir si oui ou non il s'agissait bien d'une erreur.