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Le Blog de jlduret

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Pensez juste ou pensez faux mais pensez par vous-même ! Depuis Socrate, le devoir du penseur n’est pas de répéter la doxa du moment mais de la questionner.


Facebook doit-il avoir peur des "petits réseaux"

Publié par jlduret sur 29 Août 2012, 11:37am

Catégories : #Réseaux sociaux

Quand tout le monde pense qu'il va y avoir des concentrations dans les réseaux sociaux _ce qui, pour les uns serait plus simple d'usage et pour les autres serait une menace pour les libertés_, les réseaux sociaux élitistes et confidentiels se multiplient. Représentent-ils une menace pour Facebook ? Décryptage. 

Erik Wachtmeister récidive. Après avoir lancé en 2004, en même temps que Facebook, la plateforme ASmallworld, l’entrepreneur suédois vient d’annoncer la naissance d’un nouveau réseau social, baptisé cette fois-ci Best of all worlds.

Erik Wachtmeister précise ainsi que son réseau social ne vise que « les 1% au sommet des internautes, des personnes qui sont en pointe dans leur domaine ». L’idée n’est pas de cibler la jet set mais « des gens sophistiqués qui ont bon goût » a-t-il précisé à l’AFP.

Fort de cette philosophie, le réseau social très sélect n’est accessible que sur invitation. Au programme, rien de novateur : des forums de discussion sur des sujets comme le business, la santé, la gastronomie, une fonctionnalité de recherche d’événements ou encore des outils de mise en contact.

Les internautes n’hésitent pas à faire partie de plusieurs tribus 

Au-delà du buzz médiatique provoqué par l’annonce, le lancement de Best of all words s’inscrit dans une nouvelle tendance, celle des réseaux sociaux de niche.

En effet, dans un précédent article, FrenchWeb expliquait comment les sites comme SvbtleMedium et Branch se veulent révolutionnaires, cherchant à se distinguer via leur style et leur système d’invitation très fermé. Cedric Le Merrer soulignait ainsi que, d’un point de vue sociologique, ils semblent représenter le moment inévitable où les réseaux sociaux et sites traditionnels deviennent trop populaires pour une certaine élite en manque de distinction. Leur design et leur discours sont des signaux envoyés aux internautes pour leur indiquer qu’ici, ils ne se mélangeront pas à la plèbe.

La question est donc de savoir si cette multiplication de plateformes pourrait venir cannibaliser la communauté, forte de 950M de membres, de Facebook. Selon Emmanuel Vivier, cofounder du HUB Institute, le risque reste maigre.

D’après lui, les internautes n’hésiteront pas « à faire partie de plusieurs tribus en même temps et ils le font déjà ». « Aujourd’hui l’internaute se rend sur LinkedIn pour son réseau professionnel, sur Facebook pour partager des infos sur sa vie privée et sur Twitter pour commenter l’actualité ». Les adeptes des médias sociaux pourront donc très bien rester sur Facebook pour communiquer avec l’ensemble de leurs amis (au sens large), mais également échanger avec une communauté plus confidentielle sur d’autres plateformes.

Ne pas confondre le fond avec la forme 

Les réseaux sociaux très sélects ne devraient donc pas représenter une réelle menace pour Facebook, certes. Mais connaîtront-ils le succès attendu ? « Très difficile de se prononcer maintenant » répond Emmanuel Vivier. « Il existe de nombreux ingrédients pour créer un réseau social et certaines recettes sont plus réussies que d’autres ! »

Toutefois, il faudrait avant tout bien distinguer le fond de la forme. « L’existence d’un réseau social prend tout son sens lorsqu’il correspond à une communauté bien précise et répond à un réel besoin. » Or, les sites américains comme Branch ou Medium tenteraient avant tout de faire la différence sur la forme avec des interfaces très épurées et pas vraiment sur le fond.

A l’inverse, il existe de nombreuses communautés online, qui ne sont pas labellisées par les médias institutionnels comme des réseaux sociaux parce qu’elles n’en ont pas la forme. « Or dans le fond tout y est », explique Emmanuel Vivier. Celui-ci fait par exemple référence à l’application Nike +, qui fédère actuellement des millions d’utilisateurs autour du footing. Même analyse pour la newsletter My Little Paris, qui a réussi à donner le sentiment à ses lectrices d’appartenir à un réel groupe. Dernier exemple avec la plateforme Kickstarter et sa communauté hyper-engagée.

Bref, selon Emmanuel Vivier, tant que les réseaux sociaux apportent leur propre valeur ajoutée, la question du choix ne se pose pas et tous peuvent coexister. En revanche, deux interfaces distinctes proposant un même service peineront davantage à trouver respectivement leur place dans les habitudes des internautes.

En novembre 2011 on en recensait plus de 250 ICI

Article Frenchweb.

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