Les chercheurs de la firme Laser Power Systems travaillent sur une nouvelle turbine pour voiture capable de générer de l'électricité en utilisant des atomes radioactifs de thorium. 8 grammes de ce métal suffiraient à parcourir près de 480.000 kilomètres, selon la société.
Depuis la catastrophe nucléaire de Fukushima du 11 mars dernier, l'utilisation et surtout l'innovation nucléaire n'a pas de quoi rassurer les consommateurs. Pourtant, ceci n'a pas découragé les chercheurs de la société Laser Power Systems (LPS) qui pensent vraisemblablement que l'énergie nucléaire sera même la base des voitures du futures.
En effet, ceux-ci travaillent actuellement sur une nouvelle turbine capable de produire de l'électricité à partir de thorium sous forme de laser. Ce métal radioactif est aussi abondant que le plomb et son utilisation dans les réacteurs nucléaires est très vantée, puisque contrairement à l'uranium il n'est pas lui-même fissible. Ainsi, Charles Stevens, inventeur et entrepreneur de LPS explique que le thorium utilisé en laser, ne produirait pas de rayon lumineux mais de l'énergie sous forme de chaleur, permettant d'alimenter le générateur.
"Une unité de 250 kilowatts pesant environ 225 kilogrammes serait assez petite et légère pour être fixée sous le capot d'une voiture. Et puisqu'un gramme de thorium a une capacité d'énergie équivalente à 28.500 litres d'essence, LPS a calculé qu'utiliser seulement 8 grammes de thorium dans l'unité suffirait à alimenter une voiture moyenne pendant 5.000 heures, ou 480.000 kilomètres de conduite normale", a indiqué Charles Stevens au blog Txchnologist.com.
Pas de danger pour la santé
Par ailleurs, côté sécurité, cette voiture ne serait pas plus dangereuse qu'une autre pour la santé. D'après LPS, une simple feuille d'aluminium suffirait à isoler et bloquer les faibles radiations émises par le thorium. Cette nouvelle technologie "ne générerait absolument aucune émission, et n'aurait nul besoin d'être rechargée", a ajouté le chercheur, ne donnant toutefois aucune date pour un éventuel prototype. Si la technologie semble au point dans la bouche des chercheurs, reste donc à savoir ce qu'elle donnera en pratique et si de telles voitures seront autorisées à circuler.