Le leader français (et européen) des voiturettes sans
permis, Aixam Mega, est passé sous pavillon... américain ! Et ce, avec la cession par Axa Private Equity (Axa PE) de sa participation majoritaire à Polaris Industries. Axa
PE n'a pas dévoilé le montant de la transaction, qui porte sur 54% d'Aixam Mega. Axa PE était entré à son capital en 2006. Le constructeur français de petits véhicules, basé à Aix-les-Bains
(Savoie), gère deux usines en France et a généré l'an passé 90 millions d'euros de chiffre d'affaires. Son réseau de distribution compte plus de 400 points de vente en Europe. Il opère sous
deux marques: Aixam pour les voitures et Mega pour les utilitaires. Le reste du capital d'Aixam Mega est détenu par Dentressangle Initiatives (24%), holding familial de la famille
Dentressangle, le management (11%) et le fonds d'investissement Euromezzanine (11%). Le constructeur de véhicules électriques utilitaires Goupil Industriel était déjà tombé dans l'escarcelle
en 2011 de Polaris Industries, dont le siège est situé dans le Minnesota.
Un marché de 14.666 voitures
Le marché des voitures sans permis a atteint en France 14.666 unités l'an passé, avec une progression de 3,9% par rapport à 2011, selon le Comité des constructeurs français d'automobiles. Avec 4.594 ventes, la marque Aixam s'est affirmée comme le premier constructeur du secteur en France, avec le tiers du gâteau, malgré un recul de 3,7%. Elle est restée numéro un au premier trimestre, malgré un repli de 10,4% de ses ventes (à 1.090 unités). Mega a immatriculé au premier trimestre 87 exemplaires à peine (-14,7%).
Mini-motorisation
Aixam est né en 1983, Méga en 1992. La gamme comprend aujourd'hui plusieurs véhicules, la très compacte City, la City S qui se veut sportive, le Coupé, et même la Crossline qui se veut baroudeuse! La gamme est mue par un minuscule bicylindre diesel de 400 centimètres-cubes pour une longueur à peine supérieure à 3 mètres. Comptez 11.000 euros en moyenne.
Les 230 emplois du constructeur, leader européen des voiturettes sans permis, ne sont pas menacés, selon son Président.