Officiellement, le vaccin nous délivre du Covid et serait efficace contre le risque d’hospitalisation, de formes graves et de décès.
Pourtant, depuis que les autorités sanitaires ont donné leur feu vert à la vaccination, on voit se multiplier des cas de myocardite détectés chez les jeunes hommes qui ont reçu une dose du vaccin ARNm. Des chercheurs suédois ont découvert au cours d’une étude de nouveaux indices génétiques qui expliquent pourquoi certaines personnes ont plus de risque de développer de la myocardite ou de la péricardite après la vaccination contre le Covid-19. Ces inflammations cardiaques font partie des effets secondaires des vaccins à ARNm contre le Covid-19. Notons que cette étude a été publiée dans la revue NPJ Vaccines.
Une étude suédoise récente met en lumière des variants génétiques spécifiques qui pourraient augmenter le risque de myocardite et de péricardite après une injection au COVID-19. Ces découvertes soulignent l’importance de comprendre les réponses individuelles aux vaccins à ARNm, tout en alimentant le débat sur leurs effets secondaires rares mais graves.
Étude basée sur la Cohorte SWEDEGENE
Depuis le déploiement des vaccins contre le Covid-19, de nombreux effets secondaires ont été signalés. La myocardite et la péricardite figurent sur la liste. Ces affections touchent principalement les jeunes hommes après la réception d’une seconde dose d’un vaccin à ARNm.
Une équipe de chercheurs suédois a mené une étude visant à identifier les causes des myocardites et péricardites survenues après une vaccination contre le Covid-19. Ils ont utilisé des données de la cohorte SWEDEGENE-COVID19-MYOPERIC, un groupe de 66 individus victimes de ces effets secondaires du vaccin anti-Covid en Suède. Ils étaient âgés de 18 ans et plus et leur diagnostic a été confirmé par des professionnels de santé selon les critères de l’OMS (Organisation mondiale de la Santé).
Les chercheurs ont choisi un groupe témoin composé de 5.000 personnes issues du registre suédois des jumeaux. Notons que tous les participants à l’étude ont fourni des échantillons de sang ou de salive ainsi que diverses informations personnelles comme leurs antécédents médicaux, les médicaments qu’ils prennent ou leur mode de vie. Les experts ont fait subir des tests génétiques aux membres des deux groupes en utilisant des puces à ADN à haut débit.
Les patients ont subi des examens approfondis, incluant électrocardiographie, échocardiographie et IRM cardiaque, ainsi que des tests de laboratoire pour détecter des marqueurs d’inflammation ou de lésions cardiaques. Environ 41 % des patients se sont rétablis en trois mois, mais d’autres ont présenté une récupération prolongée ou incomplète. Malgré la petite taille de l’échantillon, due à la rareté de ces affections, l’étude a utilisé des analyses génétiques rigoureuses pour identifier des variants associés.
Variants génétiques et inflammations cardiaques post-vaccinales
Les chercheurs ont conclu qu’il existe bel et bien des variants génétiques pouvant favoriser le risque de développer une inflammation cardiaque après la réception d’un vaccin à ARNm contre le Covid-19. Chez les personnes souffrant de péricardite ou de périmyocardite, les experts ont détecté trois variants génétiques associés à la maladie identifiés comme rs536572545, rs14628966 et rs142297026. Ils sont localisés près du gène SCAF11, impliqué dans la pyroptose, une sorte de mort cellulaire qui déclenche une inflammation intense.
Chez les personnes qui ont développé de la myocardite, les chercheurs ont détecté une variante différente, le rs570375365 du gène LRRC4C. Notons que cette maladie est surtout associée au vaccin Spikevax de Moderna. Le gène en question possède un rôle important dans la signalisation immunitaire et il est surtout lié aux fonctions cardiaques et cérébrales.
Limites et défis de l’étude
L’étude présente plusieurs limites. La taille réduite de l’échantillon, due à la rareté des cas, réduit la puissance statistique. De plus, les diagnostics reposaient sur des critères cliniques locaux plutôt que sur des standards internationaux, ce qui peut compliquer la comparaison avec d’autres recherches. Enfin, établir un lien causal direct entre les vaccins et les inflammations cardiaques reste complexe, car d’autres facteurs (âge, sexe, conditions préexistantes) pourraient jouer un rôle. Malgré ces contraintes, l’étude ouvre la voie à une meilleure compréhension des facteurs génétiques influençant les effets secondaires des vaccins.
Les résultats de cette étude s’inscrivent dans un contexte de débat public sur la sécurité des vaccins COVID-19. Bien que les autorités sanitaires, y compris l’OMS, reconnaissent les myocardites comme un effet secondaire rare des vaccins à ARNm, elles soulignent leur efficacité contre les formes graves de la maladie. Cependant, des préoccupations persistent, alimentées par des perceptions de sous-déclaration des effets indésirables.
Aux États-Unis, un sondage de Rasmussen Reports indique que près de la moitié des Américains associent les vaccins à des décès inexpliqués dans leur entourage, reflétant une méfiance croissante. Ces inquiétudes soulignent l’importance de recherches transparentes pour renforcer la confiance dans les programmes de vaccination.