Et si nous devions synthétiser dans un document les mesures que nous préconisons pour instaurer une politique énergétique à la fois raisonnable, efficace et compatible avec le progrès humain ? Ce serait, en somme, un exercice intellectuel nous plaçant dans la position de militants non pas écologistes, mais climato-réalistes, et visant à rédiger, à l’instar de ces derniers, une profession de foi opposée à la leur. Entreprenons ensemble cet exercice de réflexion.
Profession de foi
Garantir l’accès à une énergie abordable pour tous et préserver notre liberté de choix
Les choix en matière d’énergie et d’environnement influencent profondément notre économie, notre industrie, l’emploi, notre quotidien, et plus particulièrement celui des plus vulnérables. Pour que notre industrie reste compétitive, que notre économie prospère et génère de l’emploi, elles doivent pouvoir compter sur une énergie abondante, peu chère et pérenne. En outre, pour garantir la stabilité sociale, l’énergie ne doit pas servir de taxe régressive qui pèse disproportionnellement sur les plus modestes, et qui déstabilise le pays comme l’a montré la crise des gilets jaunes.
Nous proposons dans cette optique l’ensemble de mesures suivantes :
1. Assurer l’indépendance énergétique par une approche pragmatique du nucléaire et des hydrocarbures
- Consolider et moderniser le parc nucléaire existant, garant de notre souveraineté énergétique.
- Abolir la loi de réduction à 50 % du nucléaire.
- Développer le nucléaire (EPR, RNR), soutenir l’innovation (SMR, fusion), pour viser une énergie de demain plus propre et plus efficace.
- Autoriser la prospection des hydrocarbures, tout en limitant les impacts environnementaux.
- À ce titre, réévaluer la prospection du pétrole et du gaz de schiste.
- De façon plus générale, permettre et encourager l’exploitation minière sur le territoire national pour toutes les ressources stratégiques jusque là importées (gaz et pétrole de schiste, lithium), afin de renforcer notre autonomie industrielle, tout en évitant d’externaliser trop facilement les impacts environnementaux liés à ces ressources.
- Libérer nos entreprises de la concurrence déloyale due à des contraintes environnementales que leurs concurrents étrangers n’ont pas à respecter.
2. Réduire les dépenses publiques en ciblant les investissements énergétiques prioritaires
- Cesser les subventions aux énergies renouvelables (éolien, photovoltaïque) et rediriger ces ressources vers des technologies prometteuses, efficaces, et non intermittentes.
- Mettre un terme aux aides massives pour les véhicules électriques, laissant aux citoyens la liberté de choisir la solution de mobilité qui leur convient.
3. Promouvoir une politique de mobilité et d’énergie fondée sur la liberté et l’information éclairée
- Supprimer les zones à faibles émissions (ZFE) injustifiées dans les grandes villes, qui finit par interdire l’accès des villes aux plus pauvres, en reconnaissant l’amélioration de la qualité de l’air.
- Supprimer la notion d’empreinte carbone comme critère de décision dans les politiques administratives et gouvernementales, afin de ne pas pénaliser les entreprises et les citoyens.
- Mettre fin à la diabolisation de l’avion, fleuron de l’industrie européenne.
- Mettre fin à la diabolisation du moteur thermique et résilier l’engagement de son abandon en 2035.
4. Libérer le débat sur le climat, et préserver la jeunesse de discours alarmistes infondés
- Mettre fin à la censure et rouvrir le débat public sur le climat, en encourageant un dialogue équilibré et sans tabou.
- Ré-informer le public sur les bénéfices liés à la hausse des températures et du taux de CO2, qui favorisent l’agriculture et l’élevage, réduisant ainsi la malnutrition.
- Ré-inscrire les énergies fossiles dans le cadre d’un développement mondial salutaire qui contribue à sortir les pays les plus pauvres de la misère extrême, à réduire la mortalité infantile et à améliorer les conditions de vie par un accès à une énergie abordable.
- Permettre des débats ouverts sur les chaînes publiques, y compris des perspectives critiques des thèses du GIEC, afin de promouvoir une compréhension nuancée des enjeux climatiques.
- Recentrer Météo France sur sa mission fondamentale de prévision météorologique et réorienter la recherche publique vers les fondamentaux du système climatique.