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Le Blog de jlduret

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Pensez juste ou pensez faux mais pensez par vous-même ! Depuis Socrate, le devoir du penseur n’est pas de répéter la doxa du moment mais de la questionner.


Une voiture électrique qui roule à l'essence : l'étrange projet de Renault

Publié par jlduret sur 20 Septembre 2024, 19:58pm

© Renault

© Renault

LU ICI

 

Romain Vitt

 

Le moteur thermique qui recharge la batterie

La joint-venture Horse, fruit de la collaboration entre Renault et Geely, est à l’origine de cette idée pour le moins originale. Créée en mai 2024, cette entreprise se spécialise dans le développement de technologies de motorisation bas-carbone et autres alternatives. Leur dernière innovation ? Un véhicule électrique à autonomie étendue (EREV) qui promet de combiner les avantages des voitures électriques avec la praticité des moteurs thermiques.

Le cœur de cette technologie repose sur un moteur HR10 1,0 litre trois cylindres, capable de fonctionner avec des carburants flex comme l’éthanol. Mais attention, ne vous méprenez pas : ce moteur ne propulse pas directement le véhicule. Il joue plutôt le rôle de générateur, alimentant la batterie qui, elle, fait tourner les roues. Pour schématiser, cette technologie peut s’apparenter à une mini-centrale électrique embarquée dans votre voiture.

Cette approche n’est pas totalement nouvelle. Nissan, par exemple, utilise déjà une technologie similaire avec sa motorisation e-Power. Mais Horse pousse le concept plus loin, en l’adaptant spécifiquement aux marchés émergents comme le Brésil, où l’infrastructure de recharge électrique est moins développée.

Premiers essais au Brésil

Le premier bénéficiaire de cette technologie sera Lecar, un jeune constructeur automobile brésilien. Leur modèle 459 Hybrid, prévu pour 2026, intégrera le système EREV de Horse. L’objectif ? Offrir une autonomie impressionnante, potentiellement supérieure à 1000 km, tout en réduisant l’empreinte carbone du véhicule.

Séduisante sur le papier, cette innovation soulève des questions. Peut-on vraiment qualifier ces véhicules d’électriques ? S’ils se rechargent comme n’importe quelle voiture électrique, ils dépendent toujours de carburants fossiles.

Les défenseurs de cette technologie arguent qu’elle offre une solution de transition idéale. Dans des pays comme le Brésil, où l’éthanol est largement utilisé, ces véhicules pourraient effectivement avoir un impact environnemental réduit. De plus, ils éliminent l’angoisse de l’autonomie, un frein majeur à l’adoption des véhicules 100% électriques.

Cela n’empêche pas les critiques des détracteurs. Certains y voient une façon pour les constructeurs de contourner les réglementations sur les émissions tout en continuant à dépendre des carburants fossiles. D’autres s’interrogent sur l’efficacité réelle de ces systèmes par rapport aux véhicules électriques traditionnels.

L’avenir de la mobilité électrique ?

Le projet de Horse ne se limite pas au Brésil. D’autres constructeurs, notamment en Chine et en Corée du Sud, s’intéressent de près à cette technologie. Hyundai prévoit même de lancer un modèle similaire d’ici 2027, avec une autonomie estimée à 900 km.

Cette tendance reflète la dynamique du marché automobile : la transition vers l’électrique ne se fera pas du jour au lendemain, aussi les constructeurs cherchent des solutions intermédiaires qui puissent répondre aux besoins immédiats des consommateurs tout en préparant l’avenir.

Le pari de Renault et Geely avec Horse semble audacieux. Ils espèrent créer un pont entre le monde des moteurs thermiques et celui du 100% électrique. Reste à voir si cette nouvelle approche saura convaincre les consommateurs et, surtout, si elle tiendra ses promesses en termes de réduction des émissions.

  • Renault et Geely développent une voiture “électrique” qui utilise de l’essence pour recharger sa batterie.
  • Cette technologie vise principalement les marchés émergents.
  • Le concept soulève des débats sur son efficacité réelle et son impact environnemental à long terme.
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