Mise à jour du 15/03
1° Le 2e REI est bel et bien destiné à être déployé en Roumanie et en Lituanie
2° Ce mouvement est destiné à la relève des troupes. On peut reprocher au Courrier des Stratèges d’avoir suggéré que ce mouvement interviendrait de façon “supplémentaire” par rapport aux troupes normales, ce n’est pas le cas.
3° Nous maintenons que ces troupes seront les premières sollicitées pour une intervention en Ukraine, et tout spécialement à Odessa, si elle devait avoir lieu.
4° Nous maintenons qu’un plan de déploiement est prêt depuis au moins dix-huit mois, en utilisant les troupes basées dans les pays de l’OTAN proches de la Russie
5° Nous maintenons que les observateurs vassalisés par l’OTAN, au lieu de chercher à se rassurer sur le fait que la guerre n’est pas encore déclarée, devraient plutôt s’inquiéter qu’elle le soit prochainement.
Emmanuel Macron pourrait le confirmer ce soir lors de son intervention télévisée ce soir (dont Edouard Husson vous fera le compte-rendu). Selon nos informations, des régiments français seraient en route pour la Roumanie. Il s’agirait d’un pré-positionnement dans l’attente d’un déploiement à Odessa.
La nouvelle est encore à prendre au conditionnel, mais elle est confirmée par plusieurs sources. Cette confirmation n’est pas simple à obtenir : les interlocuteurs, qui craignent les écoutes, répondent simplement, à l’américaine, par un oui ou par un non. Mais tout indique que les “ballons d’essai” lancés par Emmanuel Macron sur le déploiement de troupes au sol en Ukraine n’étaient pas des paroles en l’air…. et que dès le lendemain des discussions parlementaires sur l’accord bilatéral avec l’Ukraine, il est bien décidé à pousser des feux sur la mise en pratique de son projet belliciste.
En l’espèce, selon nos informations, au moins un régiment serait en route pour la Roumanie. Il s’agirait du 2è REI de Nîmes (Régiment Etranger d’Infanterie). Sa destination finale serait Odessa, où il interviendrait pour rétablir l’ordre et pacifier la ville. Selon des rumeurs persistantes, l’armée russe fomenterait en effet une guerre de partisans pour chasser les troupes ukrainiennes et ainsi livrer cette cité-clé d’un point de vue géostratégique. Ce choix permettrait aux Russes de ne pas bombarder la ville et donc de ne pas s’aliéner le soutien de la population dans l’hypothèse d’une annexion.
L’intervention de troupes françaises (et peut-être d’autres pays) sur place aurait deux utilités.
Premièrement, elle soulagerait l’armée ukrainienne, qui n’aurait pas besoin de se redéployer sur un front intérieur. Cette tactique ralentit donc l’avance des troupes russes plus à l’est.
Deuxièmement, elle éviterait une escalade nucléaire. En effet, dans la mesure où Odessa est un symbole fort pour la Russie, un bombardement de troupes de l’OTAN paraît exclu, notamment au moyen d’armes tactiques.
On note toutefois la folie du pari en cours. Rappelons que le Courrier a suggéré ces derniers jours qu’Emmanuel Macron (et l’OTAN) pourraient organiser une crise en Ukraine pour y précipiter l’envoi de troupes et ainsi y changer la donne avant les élections européennes. Pour le Président français, cette solution serait la seule option pour permettre une “remontada” de la liste de son parti lors du prochain scrutin. L’option d’une guerre ouverte avec la Russie permettrait en outre de polariser l’opinion et d’amenuiser les chances d’une vague “populiste” eurosceptique dans le prochain Parlement européen.
Toujours selon nos informations, ce plan serait prêt depuis dix-huit mois.
Ne manquez pas le compte-rendu d’Edouard Husson ce soir.