Le temps de la justice
Une mise en demeure par voie d’avocat a été envoyée à l’éditeur en chef du journal pour donner suite à une lettre de préoccupation envoyée le 7 janvier 2024 remettant en cause l’étude Pradelle /Lega promue par Mathieu Molimard.
À ce jour cette lettre n’a toujours pas été publiée par l’éditeur, ce qui ne s’inscrit pas dans les bonnes pratiques habituelles du monde de l’édition scientifique.
Au nom de tous les membres de l’association, BonSens.org a donc envoyé une mise en demeure par voie d’avocat à l’attention de l’éditrice en chef du journal Biomedicine & Pharmacotherapy – Danyelle Townsed – et du rédacteur en chef en charge de l’éthique Kenneth Tew suite à la publication par la revue de l’étude Pradelle / Lega considérée comme une fraude scientifique par les scientifiques de BonSens.org, très préoccupés par le contenu totalement erroné de cette étude et dont les conclusions sont fausses.
L’éditrice en chef a simplement écrit une note le 28 janvier 2024 qui dit
» Le Journal a été informé du débat des lecteurs sur cet article. Le journal a reçu un certain nombre de lettres à la rédaction qui sont en cours d’évaluation et les auteurs ont un droit de réponse, conformément aux lignes directrices du comité d’éthique de la publication et aux politiques du journal. »
Nous vous reproduisons ici la lettre d’avocat traduite en français
Groupe Elsevier – Science Direct
Elsevier B.V (siège social) Radarweg
29 1043 NX Amsterdam, Pays-Bas
Mme Danyelle Towsed – Rédactrice en chef
Kenneth Tew – Rédacteur en chef de l’éthique
Biomédecine & Pharmacothérapie
Affaire : BONSENS.org vs. Biomédecine & Pharmacothérapie
Groupe Elsevier – Science Direct
Chère Madame, Cher Monsieur,
Je vous écris au nom de l’association française « BonSens.org » et auteurs de la lettre d’inquiétude (pièce jointe 1) concernant l’article de Pradelle et al. « Décès induits par l’usage compassionnel de l’hydroxychloroquine lors de la première vague de COVID-19 : une estimation « publiée le 4 janvier 2024 sur votre site web sciencedirect.com sous l’url :
https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S075333222301853X
Le 7 janvier 2024, mes clients ont enregistré une lettre de préoccupation « Re: Erreur de calcul des données donnant lieu à une évaluation erronée de l’effet du traitement à l’hôpital. L’évaluation de 16000 décès est totalement fabriquée et donc trompeuse » sur votre site et son statut était « avec éditeur».
Le statut a été modifié « en cours d’examen » le 28 janvier 2024 lorsque vous avez publié une note de l’éditeur indiquant que vous aviez reçu un certain nombre de lettres de préoccupation.
Mes clients m’ont envoyé un certain nombre de courriels pour me demander pourquoi il vous fallait tant de temps pour répondre à une préoccupation aussi importante concernant l’intégrité scientifique.
En tant que scientifiques, médecins, ils ont suivi les principes COPE pour expliquer comment Pradelle et al ont fait des calculs erronés de données contribuant à la fabrication des résultats. Ils vous ont également alerté sur le fait que cette publication a fait l’objet d’une attention médiatique importante en France, aux États-Unis et dans plusieurs pays contribuant à la désinformation du public concernant un traitement médical.
L’un de mes clients et co-auteur de la lettre d’inquiétude, M. Azalbert, est également directeur de la publication de France-Soir, un média en France. Il vous a alerté sur les conséquences juridiques de la désinformation liée à cette étude frauduleuse.
À ce jour, cela fait un mois que vous n’avez pas eu l’occasion d’examiner le contenu de la lettre de mes clients et de vous familiariser avec les questions d’intégrité scientifique.
À ma connaissance, à l’exception d’une note de l’éditeur du 28 janvier 2024, vous n’avez pas publié la lettre de mes clients.
La désinformation a été considérée comme une priorité en Europe par la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen et entraîne des conséquences pénales. Par conséquent, les préoccupations de mon client sont de s’assurer que la désinformation est évitée à tout prix dans le respect du débat scientifique. Ils ont également souligné qu’ils sont préoccupés par le rôle de votre revue dans la désinformation scientifique, car vous êtes l’éditeur de l’article de Pradelle et responsable du processus de relecture.
En tant que scientifiques, mes clients croient fermement que vous avez eu amplement le temps d’examiner une lettre d’inquiétude au sujet d’une étude qui a des implications aussi dramatiques.
C’est pourquoi ils m’ont chargé de prendre toutes les mesures nécessaires pour que la lettre de préoccupation soit prise au sérieux, publiée et que les conséquences en soient tirées en France et à l’étranger, car la portée de votre publication est mondiale.
À ce stade, il ne semble pas y avoir d’autre solution qu’une rétractation tant les dommages causés et consécutifs à cette étude frauduleuse sont importants.
C’est plus de 20 articles de presse, plusieurs interviews télévisées malgré le fait que mes clients ont non seulement alerté les auteurs mais que ces derniers ont refusé d’entrer dans toute discussion scientifique – démontrant ainsi l’obstination autour de cette étude.