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Le Blog de jlduret

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Pensez juste ou pensez faux mais pensez par vous-même ! Depuis Socrate, le devoir du penseur n’est pas de répéter la doxa du moment mais de la questionner.


La voiture électrique contribue à l’augmentation du CO2

Publié par jlduret sur 12 Octobre 2023, 11:22am

Catégories : #Voiture électrique

La voiture électrique contribue à l’augmentation du CO2

LU LA

Publié par Benoît Rittaud

par Rémy Prud’homme.

Les fables habituelles

Le remplacement des voitures thermiques par des voitures électriques a été, et continue d’être, vivement soutenu par les écologistes de partout. Au nom de la lutte contre l’ennemi public n°1 : le CO2. Les voitures thermiques brûlent en effet de l’essence ou du gazole, et ce faisant rejettent du CO2. On sait même combien : environ 2,5 kg par litre de carburant. Ce sont des voitures sales. C’est vrai. Les voitures électriques, au contraire, ne rejettent rien. Elles n’ont même pas de pot d’échappement. Ce sont des voitures propres. C’est faux.

C’est doublement faux.

L’électricité qu’elles consomment en roulant est produite par des centrales qui rejettent du CO2. Les batteries qu’elles incorporent ont été produites dans des usines qui ont consommé beaucoup d’électricité, et donc rejeté beaucoup de CO2. Les véhicules électriques sont donc également sales. Le sont-ils plus – ou moins – que les véhicules thermiques qu’ils remplacent, et dont les rejets sont les mêmes partout ? 

La réponse à cette question est plurielle. Elle dépend du pays où la batterie a été fabriquée, et du pays où roule le véhicule. Parce que les rejets de CO2 du kWh d’électricité varient considérablement d’un pays à un autre : 80 grammes/kWh en France ; 400-500 grammes en Allemagne, aux Etats-Unis, au Japon ; 800 grammes en Chine.  En France, les véhicules électriques roulent au nucléaire ; en Chine, ils roulent au charbon.

La voiture virtuelle

Une voiture électrique dotée d’une batterie fabriquée en France, et roulant en France serait très écolo, et sur l’ensemble de sa vie rejetterait beaucoup moins de CO2 qu’une voiture thermique, environ trois fois moins. Hélas, une telle voiture est virtuelle, elle n’existe pas. Pratiquement toutes les voitures électriques qui circulent sur les routes de France ont des batteries chinoises. Ces voitures-là émettent au cours de leur vie à peu près autant de CO2 qu’une voiture thermique. 

La voiture réelle

Par contraste, un véhicule fabriqué en Chine et qui roule en Chine est une mini catastrophe écologique. Il émet presque trois fois plus de CO2 que le véhicule thermique auquel il se substitue. Redisons-le, une tonne de CO2 émise en Chine cause selon la doxa écologique exactement autant de dommage qu’une tonne de CO2 émise en France. Voilà donc un véhicule qui n’est pas du tout propre, mais sale, et même très sale. Malheureusement, les véhicules de ce type sont très nombreux. Ils constituent actuellement plus de la moitié du stock mondial de véhicules électriques. Il s’ensuit que, concrètement, aujourd’hui, dans le monde, la substitution de l’électrique au thermique a pour effet non pas de diminuer les rejets anthropiques de gaz à effet de serre mais bien de les augmenter.

En attendant, ils pourraient s’abstenir de qualifier de « propres » des véhicules qui, pour le moment au moins, ne le sont généralement pas.

Ce résultat inattendu embarrasse les croisés du combat contre les rejets de CO2, puisqu’il les transforme en traîtres à la Cause.  Ils refusent de le voir, cherchent à le cacher. Ils s’emploient à changer tout cela, en construisant à grand frais des usines de batteries chez nous, et cherchent à taxer les importations de batteries et de voitures chinoises, au risque de déclencher une guerre commerciale que nous ne sommes pas certains de gagner.

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