- Le PDG de Renault estime que le moteur thermique va continuer à exister pendant au moins 70 ans, en se combinant avec l’hybride et l’hydrogène
- Renault mise sur la diversité énergétique pour proposer une gamme de véhicules adaptés aux besoins et aux usages de ses clients
- Renault s’engage dans la transition écologique avec un objectif de réduire ses émissions de CO2 et de développer une filière industrielle européenne pour les batteries
Un marché encore dominé par le thermique
Le moteur thermique, qui fonctionne à l’essence ou au diesel, est encore largement majoritaire dans le parc automobile mondial. Selon les données de l’Agence internationale de l’énergie (AIE), il représentait 98% des ventes de voitures neuves en 2020, contre seulement 2% pour les véhicules électriques. Même constat sur le marché de l’occasion où les véhicules diesel connaissent un succès étonnant.
Pour Jean-Dominique Senard, il est donc illusoire de penser que le thermique va disparaître du jour au lendemain. “Le moteur thermique va continuer à vivre pendant au moins 70 ans”, a-t-il déclaré auprès de La Tribune. Il a ajouté que cette technologie allait évoluer pour réduire son impact environnemental, notamment en se combinant avec l’hybride et l’hydrogène. Et de préciser :
Nous allons [vers la fin du moteur thermique] avec détermination : vous le savez, Renault sera électrique en 2030, on sait le faire, a-t-il martelé. (…) Ce que nous faisons aussi, c’est que nous gardons aussi [les voitures thermiques], car je pense, qu’on le veuille ou non, que le moteur thermique va continuer à vivre dans le monde entier pendant au moins 70 ans, nous voulons garder la capacité de fournir ce marché dans les meilleures conditions possibles environnementales.
Une stratégie basée sur la diversité énergétique
Le PDG de Renault a rappelé que son groupe avait fait le choix de la diversité énergétique, en proposant une gamme de véhicules adaptés aux besoins et aux usages de ses clients. Il a cité l’exemple de la Clio hybride, qui permet de rouler en mode électrique en ville et de bénéficier du moteur thermique sur les longues distances.
Il a également évoqué le potentiel de l’hydrogène, qui permet de produire de l’électricité à bord du véhicule à partir d’un réservoir d’hydrogène et d’une pile à combustible. Renault a lancé en juin la production du Kangoo E-Tech Hydrogen, un utilitaire qui offre une autonomie de 370 km et un temps de recharge de 5 minutes.
Un engagement fort pour la transition écologique
Jean-Dominique Senard a souligné que Renault était pleinement engagé dans la transition écologique, avec un objectif de réduire ses émissions de CO2 de 50% d’ici 2030 et d’atteindre la neutralité carbone d’ici 2050. Il a affirmé que le groupe était “en avance” sur son plan stratégique Renaulution, qui prévoit notamment d’accélérer le développement des véhicules électriques.
Il a également insisté sur la nécessité de développer une filière industrielle européenne pour la production des batteries, qui sont le composant clé des véhicules électriques. Il a salué le projet européen ACC (Automotive Cells Company), qui vise à créer une usine géante de batteries en France et en Allemagne, avec le soutien des groupes Renault, PSA et Total.