Hausse des dépenses et trajectoire incertaine des revenus à court terme.
À moyen et long terme, l’adoption récente de la réforme des retraites sera modérément positive, générant des économies brutes annuelles de 17,7 milliards d’euros d’ici 2030 (0,6 % du PIB).
La dette publique générale s’élevait à 111,6 % du PIB à la fin de 2022, la plus élevée des pays notés « AA » et plus du double de la médiane « AA » de 48,4 %.
Les prévisions de Fitch concernant la dette publique de la France la place sur une trajectoire ascendante régulière à 114,3 % du PIB d’ici fin 2027, soit environ 17 points au-dessus du niveau d’avant la pandémie.
L’augmentation des charges d’intérêts rendra l’assainissement budgétaire plus difficile encore
Ces charges ont déjà fortement augmenté l’an dernier, de 15,2 milliards d’euros ou 0,6 % du PIB.
La réforme des retraites est largement insuffisante et aucune réforme de l’Etat, aucune baisse des dépenses publiques n’est en vue.
Il y a quelques jours, selon Eurostat, la France a confirmé son statut de championne des dépenses publiques : 58,1 % du PIB, alors que ces dépenses s’élèvent en moyenne (en 2022) à 50,8 % du PIB dans la zone euro et à 49,8 % du PIB dans l’Union européenne.
En Allemagne, ces dépenses représentent 49.7 % du PIB, soit 8.4 points de moins que dans notre pays. La dégradation de la France n’est donc pas du tout une surprise.
La seule façon d’y remédier, c’est d’appliquer la devise « moins d’Etat et moins de dépenses publiques. »