par Franco Battaglia (article initialement paru en italien dans La Verità le 8 novembre et reproduit avec autorisation de l’auteur).
Lauréat du prix Nobel de physique en 1973, Ivar Giaever est le premier signataire d’une déclaration de plus de 1200 scientifiques (principalement des physiciens, des géophysiciens, des astrophysiciens et des géologues) avertissant le monde qu’il n’y a pas d’urgence climatique.
On préfère aujourd’hui écouter Greta Thunberg : ainsi va le monde. Si vous recherchez sur Google la vidéo ‘Ivar Giaever global warming’, vous trouverez deux conférences mémorables du lauréat du prix Nobel, l’une en 2012, l’autre en 2015. Cette dernière est également diffusée par le Heartland Institute, un groupe de réflexion américain sur le marché libre (et groupe d’action, comme ils aiment le souligner). Pour ceux qui n’ont pas envie ou le temps de suivre les deux conférences, j’ai préparé un extrait.
Tant pis pour le changement climatique
Giaever raconte qu’il s’est intéressé pour la première fois au réchauffement climatique en 2008, lorsqu’il a été invité à participer à une table ronde sur le sujet. Pour se préparer, il s’est plongé dans la littérature disponible sur Internet. Il a ainsi découvert que l’avis général était que la température moyenne à la surface de la Terre était passée d’environ 288 K à 289 K en 150 ans. Cela a été présenté comme la preuve d’un changement climatique anormal alarmant, mais une augmentation de 0,3 % en 150 ans – a noté le professeur – ne pouvait signifier qu’une chose : le climat a été étonnamment stable. Tant pis pour le changement climatique !
En science rien n'est jamais incontestable
En 2011, l’American Physical Society (APS) s’est couverte de ridicule avec le propos lapidaire suivante : « La preuve est incontestable, le réchauffement climatique est en train de se produire. À moins que des mesures d’atténuation ne soient prises, des perturbations importantes des systèmes physiques et écologiques de la planète, des systèmes sociaux et de la santé et de la sécurité humaines sont probables. Nous devons réduire les émissions de gaz à effet de serre immédiatement ». En réponse, le professeur a démissionné de l’APS. Un camouflet pour l’association, qui a ainsi perdu un prix Nobel. Les raisons de cette décision radicale sont faciles à expliquer. Premièrement, en science rien n’étant jamais « incontestable », l’APS s’abaissait au niveau d’une association politique ou religieuse.
Deuxièmement, on ne comprenait pas pourquoi l’APS sonnait l’alarme sur le monde d’aujourd’hui par opposition au monde d’il y a 150 ans alors que, clairement, tout va mieux aujourd’hui qu’il y a 150 ans. Enfin, l’hypothèse de l’APS est contredite par les faits, puisque la température la plus élevée observée jusqu’en 2015 (l’année de la conférence) s’était produite en 1998 : l’APS se plaignait d’un réchauffement qui n’était pas là.
« En tant que Norvégien, plaisante le lauréat du prix Nobel, je ne pense pas que je devrais vraiment m’inquiéter d’un peu de réchauffement. » Il remarque aussi que des alertes similaires ont été déclenchées toutes ces dernières décennies — pluies acides, trou dans la couche d’ozone, déforestation — alors que l’humanité est toujours aussi prospère. Nous entendons souvent parler d’un prétendu grand nombre de scientifiques convaincus de la gravité du problème, mais le nombre n’est pas important : la seule chose qui compte est de savoir s’ils ont raison ou tort.
Propagande alarmiste
Nous devrions être terrifiés par la propagande unilatérale dans les médias et par tout l’argent gaspillé dans les énergies alternatives, alors que tant d’enfants dans le monde se couchent le soir le ventre vide. Le réchauffement climatique est devenu une nouvelle religion parce qu’il est interdit d’en parler, tout comme les dogmes religieux ne sont pas discutés. Par exemple, celui qui fait remarquer que l’augmentation alarmante des températures mondiales moyennes est en fait une augmentation de 0,3 % en 150 ans, qu’il existe des endroits sur la planète avec des écarts de température de 80 degrés au cours d’une année, et qu’il est donc ridicule de s’alarmer d’environ 0,8 degrés en plus en 150 ans, celui-là est immédiatement réduit au silence et pointé du doigt comme un négationniste.
Y a t il une température optimale ?
On devrait aussi poser à l’APS la question suivante : quelle est donc la température moyenne optimale pour la Terre ? L’APS ne répond pas. Personne ne répond. Personne ne nous dit quelle pourrait être cette température optimale. Est-ce celle d’il y a 150 ans ? Si oui, pourquoi ? Peut-être que 2 degrés de plus seraient préférables. Ou peut-être 2 degrés de moins. Une autre chose curieuse est de croire que l’on peut mesurer la température moyenne de toute la Terre pendant une année entière, le faire avec une précision d’une fraction de degré et que le résultat serait significatif. Bien sûr que non ! Aucun physicien ne dirait que cette valeur moyenne avec cette précision est un nombre significatif. De plus, entre 1998 et 2015, la température n’a pas du tout augmenté, contrairement au CO2. Que faut-il de plus pour se dire que le CO2 n’est pas un gaz si déterminant pour le climat ?
Des solutions boiteuses
Pour résoudre ce qui nous est présenté comme un grave problème, certains pays ont décidé de privilégier les énergies renouvelables. Par exemple, aux États-Unis, des appels ont été lancés pour introduire 10 % d’alcool dans l’essence. C’est complètement stupide, comme l’est parfois ce que font les Américains. L’alcool à ajouter à l’essence est obtenu à partir du maïs, sauf que le maïs est de la nourriture : à cause de ce choix stupide, la nourriture coûtera plus cher. De plus, personne ne semble comprendre à quel point le CO2 est important pour la croissance des plantes : l’augmentation du CO2 est un extraordinaire bienfait, car maintenant les plantes poussent plus vite. L’augmentation du CO2est bonne pour l’agriculture.
La vérité est que le climat a toujours changé
Avec ou sans apports anthropiques de CO2. Une chose curieuse est que le changement climatique est toujours présenté comme un changement pour le pire. En supposant même que le CO2change le climat, pourquoi serait-ce nécessairement une mauvaise chose ? On se plaint que la mer monte de quelques millimètres, mais avec la fin de la dernière période glaciaire, le niveau de la mer a monté de 100 mètres en quelques années seulement. Et les ouragans qui ont frappé les États-Unis depuis 1850 n’ont augmenté ni en nombre ni en force.
Il n’y a pas besoin d’être un scientifique pour regarder les données et constater que la température a baissé entre 1940 et 1980, ainsi qu’entre 1998 et 2015, malgré l’augmentation incessante des émissions de CO2. Il est tout aussi facile de compter le nombre et la force des ouragans qui ont frappé l’Amérique, pour constater qu’ils sont aujourd’hui moins nombreux et moins intenses que par le passé.
Ils affolent la jeunesse
Si nous devons nous inquiéter de quelque chose, c’est bien de ces marchands de terreur qui affolent les plus jeunes en leur faisant croire que depuis 150 ans la planète devient inhospitalière. Au contraire, depuis 150 ans, même si rien n’est parfait, tout va nettement mieux : on vit plus longtemps, on a une meilleure santé.
Les millions de réfugiés qui traversent la Méditerranée veulent échapper à la pauvreté, pas au réchauffement climatique. Ensemble, nous devrions réclamer de nouveaux « accords de Paris » pour aider ces personnes à sortir de leur pauvreté, sans vouloir leur construire des parcs solaires et éoliens essentiellement inutiles. Ceux-ci sont des moyens extrêmement coûteux de produire de l’énergie, alors que la raison pour laquelle nous sommes en meilleure santé et en meilleure forme aujourd’hui qu’il y a deux cents ans est précisément que nous disposons d’une énergie bon marché, grâce au pétrole, au charbon, au gaz et au nucléaire. Nous devons continuer dans cette voie.
Le réchauffement climatique n’est pas un problème. Laissons donc le climat tranquille, il s’occupera fort bien de lui-même.