Chaque année, Reporters sans frontières publie son classement mondial de la liberté de la presse. La France se classe 26e… Piètre résultat pour le pays des Lumières et des droits de l’Homme, où l’hyper-concentration verticale des médias mène les journalistes à l’auto-censure et la société à la défiance. Et à la violence.
Chaque année, Reporters Sans Frontières (RSF) publie son rapport sur la liberté de la presse dans 180 pays et territoires du monde. Pour sa 20e édition, parue le 3 mai dernier, l’ONG fondée en 1985 a fait évoluer sa méthodologie (1). Cinq nouveaux indicateurs structurent le classement : le contexte politique, le cadre légal, le contexte économique, le contexte socioculturel et la sécurité. RSF définit ainsi la liberté de la presse comme « la possibilité effective pour les journalistes, en tant qu’individus et en tant que collectifs, de sélectionner, produire et diffuser des informations dans l’intérêt général, indépendamment des interférences politiques, économiques, légales et sociales, et sans menaces pour leur sécurité physique et mentale ».