Il fallait s’y attendre, la voilà. La cinquième vague est arrivée.
Etrangement, elle touche surtout, pour l’instant l’Europe du nord et centrale, la Belgique, les Pays-Bas, l’Allemagne, l’Autriche.
Ceux du sud, qui furent les plus atteints par la première sont à l’écart, l’Espagne et l’Italie.
Elle ne semble pas liée à un nouveau variant spécifique.
Elle suscite des mesures qui atteignent les sommets de l’aberration en Autriche. Ce pays prévoit un confinement réservé aux non vaccinés, ce qui suppose des contrôles policiers sur la voie publique du certificat de vaccination et l’interpellation des non vaccinés…Il n’y a évidemment plus de limite.
Nous savons désormais que le climat de peur se prête à toutes les dérives liberticides. La France est encore à l’écart mais la circulation du virus se développe. La menace d’un nouveau confinement plane…
Selon le discours officiel, la France (comme les pays du sud de l’Europe), serait protégée parce que sa population est plus largement vaccinée qu’ailleurs. Les statistiques internationales montrent que ce message est faux. Les taux de vaccination complète de l’Allemagne et de la Grande Bretagne sont quasi équivalents à celui de la France autour de 70% et ne permettent pas d’expliquer en toute bonne foi la différence actuelle au regard de la courbe. Il en est de même pour les Pays-Bas au centre de la nouvelle vague dont la population est mieux vaccinée qu’en France (72%).
Nos politiques se sont trompés, se trompent et continueront à nous tromper
Une fois de plus les politiciens et les experts qui annonçaient qu’un taux de 60% de vaccination signifierait la fin de l’épidémie se sont trompés. Le vaccin, se rajoutant sans doute à d’autres éléments d’explication, a certes probablement contribué à réduire fortement le risque de mortalité mais il n’empêche probablement pas l’épidémie de se propager.
Ainsi, si l’usage du passe sanitaire peut se comprendre au passage des frontières, son usage dans la vie courante (terrasses des cafés), n’est rien d’autre qu’une brimade inutile.
Un retour au confinement général quelles qu’en soient les modalités y compris sur le mode autrichien, serait un désastre liberticide.
Il serait temps que les opinions, les médias et surtout les dirigeants politiques européens portent un regard lucide sur cette épidémie. La peur est mauvaise conseillère.
Le covid 19 n’a jamais été une peste bubonique, mais aujourd’hui, il tue infiniment moins que le tabac et l’alcool ou les maladies vasculaires. Les courbes de l’épidémie évoluent vraisemblablement selon des phénomènes naturels qui échappent à l’explication et au contrôle politique (pourquoi les Pays-Bas et l’Allemagne aujourd’hui?).
Sans doute faut-il admettre la part de l’immunisation naturelle qui fait que les moins touchés aujourd’hui sont ceux qui ont été les plus frappés au début.
Les politiciens doivent cesser de jouer avec les peurs et de prendre appui sur elles pour donner des coups de menton et faire acte d’un autoritarisme dont ils imaginent qu’il permet de compenser leur impuissance et leurs échecs.
Les atteintes aux libertés et les humiliations ont des conséquences sur la vie sociale qui sont désormais pires que l’épidémie elle-même. Il faut apprendre à vivre le plus normalement possible avec une maladie qui fait partie du quotidien et ne s’effacera probablement jamais. Cependant, ils ont tellement promis le contraire (« le monde d’après » etc.) qu’ils ont toutes les peines à l’admettre.
Maxime