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Le Blog de jlduret

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Pensez juste ou pensez faux mais pensez par vous-même ! Depuis Socrate, le devoir du penseur n’est pas de répéter la doxa du moment mais de la questionner.


Les idées fausses sur le Climat

Publié par jlduret sur 18 Octobre 2021, 08:02am

Catégories : #Dérèglement climatique

 

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Le Dr Steven E.Koonin – PhD – est un physicien, directeur du Center for Urban Science and Progress de l’Université de New York. En 2004, il a rejoint BP comme scientifique en chef du département des sources d’énergie alternatives et renouvelables. Dans l’administration Obama, Il occupa les fonctions de sous-secrétaire à la science au département américain de l’Énergie, de 2009 à 2011.  Il a siégé au sein de nombreux organes consultatifs pour la National Science Foundation, le Ministère de la Défense et le Ministère de l’Énergie et ses divers laboratoires nationaux, tels que le groupe consultatif de défense JASON , qu’il a présidé. Les intérêts de recherche de Koonin ont inclus la physique théorique nucléaire , l’astrophysique nucléaire et la science environnementale globale.

Ses fonctions l’ont amené à examiner de façon critique la politique climatique actuellement menée de façon précipitée et désordonnée par les gouvernements, sous l’impulsion prétendument scientifique de l’IPCC (1). Mais les politicien(ne)s ne se fondent pratiquement exclusivement que sur le « résumé pour les décideurs », un texte qui se base sur des informations orientées « qui corrompent l’objectivité du processus ». (2)

Il est l’auteur d’un livre récent qui reprend son point de vue sur la question.

Notons qu’il ne nie pas l’influence humaine sur le climat terrestre, mais pointe les nombreuses incertitudes qui émaillent le sujet.

Il attire l’attention sur le regroupement abusif créé d’une part entre le réchauffement climatique et d’autre part la lutte contre la pollution, domaines essentiellement différents, qui nécessiteraient une prise en charge également différenciée tant sur le plan des moyens que celui de l’urgence à leur apporter.

Je reprends ci-dessous les éléments principaux dans une traduction « maison » d’un article paru sur le New York Post (3), complété par d’autres arguments. Cet article est un extrait adapté du livre du Dr Koonin, « Unsettled : What Climate Science Tells Us, What It Doesn’t, and Why It Matters » (BenBella Books), paru le 4 mai.

Jo Moreau

Je suis un scientifique – je travaille pour comprendre le monde à travers des mesures et des observations, puis pour communiquer clairement à la fois l’excitation et les implications de cette compréhension.

Au début de ma carrière, je me suis beaucoup amusé à faire cela pour des phénomènes ésotériques dans le domaine des atomes et des noyaux en utilisant la modélisation informatique haute performance (qui est également un outil important pour une grande partie de la science du climat).

Mais à partir de 2004, j’ai passé environ une décennie à orienter ces mêmes méthodes vers le thème du climat et de ses implications pour les technologies énergétiques. J’ai d’abord fait cela en tant que scientifique en chef pour la compagnie pétrolière BP, où je me suis concentré sur l’avancement des énergies renouvelables, puis en tant que sous-secrétaire à la science au Ministère de l’Énergie de l’administration Obama, où j’ai aidé à orienter les investissements du gouvernement dans les technologies énergétiques et la science du climat.

Mais mes doutes commencèrent à apparaître fin 2013, lorsque l’American Physical Society (APS) m’a demandé de diriger une mise à jour de sa déclaration publique sur le climat. Dans le cadre de cet effort, j’ai organisé en janvier 2014 un atelier avec un objectif spécifique : faire le point sur l’état de la science du climat.

La science du climat n'est pas mature et ses prédictions faiblement crédibles

Je suis sorti de l’atelier APS non seulement surpris, mais ébranlé par la constatation que la science du climat était beaucoup moins mature que je ne l’avais supposé. Voici ce que j’ai découvert :

Les humains exercent une influence croissante, mais physiquement faible, sur le réchauffement du climat. Les résultats de nombreux modèles climatiques différents sont en désaccord, voire en contradiction, entre eux et avec de nombreux types d’observations.

En bref, la science est insuffisante pour faire des prédictions utiles sur la façon dont le climat va changer au cours des prochaines décennies, et encore moins sur l’effet que nos actions auront sur lui. (4)

Au cours des sept années qui ont suivi cet atelier, j’ai vu avec consternation les débats publics sur le climat et l’énergie s’éloigner de plus en plus de la science. 

L'argent coule à flot

Des expressions telles que «urgence climatique», «crise climatique» et «catastrophe climatique» sont désormais régulièrement utilisées pour soutenir des propositions politiques radicales pour «lutter contre le changement climatique» avec des interventions et des subventions gouvernementales.

Sans surprise, l’administration Biden a fait du climat et de l’énergie une priorité majeure infusée dans tout le gouvernement, avec la nomination de John Kerry en tant qu’envoyé pour le climat, et a proposé des dépenses de près de 2 milliards de dollars pour lutter contre cette «menace existentielle pour l’humanité».

Les décisions d’un milliard de dollars concernant la réduction des influences humaines sur le climat devraient être éclairées par une compréhension précise des certitudes et incertitudes scientifiques. Mon regretté collègue Caltech, lauréat du prix Nobel, Richard Feynman était l’un des plus grands physiciens du XXe siècle. Au début de Caltech en 1974, il a prononcé un discours désormais célèbre intitulé « Cargo Cult Science », sur la rigueur que les scientifiques doivent adopter pour éviter de se tromper. « Donnez toutes les informations pour aider les autres à juger de la valeur de votre contribution; pas seulement les informations qui conduisent à conclure dans une direction particulière ou dans une autre », a-t-il imploré.

Croyance plutôt que Science ?

Une grande partie de la représentation de la science du climat qu’on livre au public ignore les conseils du grand physicien décédé. Il s’agit d’un acharnement destiné à convaincre plutôt que pour informer. Les scientifiques écrivent et examinent les rapports avec trop de désinvolture, les journalistes les répercutent sans examen critique, les rédacteurs permettent que cela se produise, les militants et leurs organisations attisent les feux de l’alarme et les experts approuvent la tromperie en gardant le silence.

En conséquence, la répétition constante de ces erreurs et de nombreuses autres erreurs climatiques sont transformées en vérités acceptées connues sous le nom de « Science ».

« La Science », nous dit-on, est réglée. Combien de fois avez-vous entendu cela ?

Les humains ont déréglé le climat de la terre. Les températures augmentent, le niveau de la mer monte, la glace disparaît et les vagues de chaleur, les tempêtes, les sécheresses, les inondations et les incendies de forêt sont un fléau de plus en plus grave pour le monde. Les émissions de gaz à effet de serre sont à l’origine de tout cela. Et à moins qu’ils ne soient éliminés rapidement par des changements radicaux de la société et de ses systèmes énergétiques, « la Science » dit que la Terre est condamnée.

Oui, il est vrai que le globe se réchauffe et que les humains exercent une influence sur ce  réchauffement. Le CO2 supplémentaire émis par l’homme perturbe l’équilibre naturel de l’atmosphère. Les effets sont cependant difficiles à déterminer, car ils ne peuvent être quantifiés et distingués des nombreuses variables naturelles, telles que les cycles de Milankovitch, l’albédo terrestre, les gaz à effet de serre naturels, l’« Atlantic Multidecadal Oscilation », (AMO) le « Pacific Decadal Oscilation », etc., etc. Mais au-delà de cela – pour paraphraser le film classique « The Princess Bride » : Je ne pense pas que « la Science » dise effectivement ce que vous croyez qu’elle dit.

Par exemple, la littérature de recherche et les rapports gouvernementaux indiquent clairement que les vagues de chaleur aux États-Unis ne sont pas plus courantes qu’elles ne l’étaient en 1900, et que les températures les plus chaudes aux États-Unis n’ont pas augmenté au cours des cinquante dernières années. Quand je dis cela aux gens, la plupart sont incrédules. Et d’autres deviennent carrément hostiles.

Des contre vérités répétées

Ce ne sont certainement pas les seuls faits climatiques dont on ne vous a pas informés. En voici trois autres qui pourraient vous surprendre, tirés de recherches ou d’évaluations récentes de la science du climat publiées par le gouvernement américain et l’ONU:

  • La calotte glaciaire du Groenland ne rétrécit pas plus rapidement aujourd’hui qu’elle ne le faisait il y a 80 ans.
  • Les médias signalent constamment des incendies tragiques dans des endroits comme l’Australie et la Californie comme preuve du changement climatique.  Mais la superficie mondiale brûlée par les incendies de forêt a diminué de plus de 25 pour cent depuis 2003, et 2020 a été l’une des années les plus faibles jamais enregistrées.
  •  Les humains n’ont eu aucun impact détectable sur les ouragans au cours du siècle dernier.

Pourquoi n’entendez vous pas ces FAITS ?

La plus grande partie de la méconnaissance vient du long chemin qui commence par la littérature de recherche, et passe ensuite par les rapports d’évaluation, les résumés de ces rapports d’évaluation et enfin leur couverture médiatique.

Il existe de nombreuses opportunités de se tromper – à la fois accidentellement et volontairement – car les informations passent par une succession de filtres pour être ensuite emballées à destination de différents publics.

Le public obtient ses informations climatiques presque exclusivement via les médias ; très peu de gens lisent réellement les résumés des évaluations, sans parler des rapports et des documents de recherche eux-mêmes. C’est parfaitement compréhensible – les données et les analyses sont presque impénétrables pour les non-experts, et leur lecture n’est pas vraiment captivante. En conséquence, la plupart des gens ne comprennent pas l’ensemble du contexte.

Les décideurs doivent également se fier aux informations qui ont été soumises à plusieurs « essoreuses » différentes au moment où elles leur parviennent. Étant donné que la plupart des responsables gouvernementaux ne sont pas eux-mêmes des scientifiques, il appartient aux scientifiques de s’assurer que ceux qui prennent des décisions politiques clés obtiennent une image précise, complète et transparente de ce qui est connu (et inconnu) sur le changement climatique, une image non faussée par un « agenda ». Malheureusement, présenter clairement les faits n’est pas aussi facile qu’il y paraît.

Le climat change _et a toujours changé_ et la priorité des gouvernements devrait se concentrer davantage sur l’adaptation aux conditions (climatiques) changeantes, plutôt que sur des tentatives infructueuses d’adapter le climat aux souhaits et aux besoins.

(1) Panel Intergouvernemental sur les changements climatiques, auquel on a rajouté le terme « experts » dans sa traduction française GIEC, pour faire plus sérieux.

(2) https://belgotopia.com/2019/01/22/giec-la-primaute-du-politique-sur-le-scientifique/

(3) https://nypost.com/2021/04/24/obama-admin-scientist-says-climate-emergency-is-based-on-fallacy/?

(4) https://belgotopia.com/2019/11/15/letat-desastreux-de-la-science-du-climat/

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