Une nouvelle étude, publiée dans Environmental Research (Kumar et al., 2021), rapporte que « la tendance globale » pour la température de surface de l’eau (SST) dans la mer de Weddell en Antarctique est négative, depuis 1979. En d’autres mots, il n’y a aucun réchauffement observé dans cette région de l’Antarctique.
Cela s’est produit simultanément avec une expansion de l’étendue de la glace de mer. Ensuite, une autre nouvelle étude, publiée dans Journal of Climate (King et al., 2021) rapporte que les plus anciennes stations de mesure de température de l’Antarctique montrent une tendance au refroidissement, depuis 1956. Tout cela en dépit de l’augmentation significative du taux de CO2 atmosphérique, y compris en Antarctique…
Voici donc (encore) un sérieux problème pour l’hypothèse du « réchauffement anthropique causé par le CO2 ».
Mais en fait, que dit le GIEC sur l’Antarctique dans son dernier rapport? C’est ce que nous allons voir maintenant.
1. Le taux de CO2 atmosphérique en Antarctique
Commençons par montrer l’évolution du taux de CO2 atmosphérique au Pôle Sud, en utilisant les données officielles fournies par le « Scripps CO2 Program« . Comme nous pouvons le voir sur la Figure 1, ce taux a augmenté significativement depuis le début des mesures en 1957 (312 ppm).
Nous sommes actuellement à un taux de 413 ppm en Antarctique, soit une augmentation de 101 ppm.

2. L’avis du GIEC concernant l’Antarctique
Voyons maintenant ce que pense le GIEC concernant l’Antarctique. Consultons donc le résumé pour décideurs (SPM) de son dernier rapport de 2021, l’AR6. Les phrases extraites de ce rapport ont été traduites par nos soins :
• Point A.1.5. « Il n’y a pas eu de tendance significative dans l’évolution de la zone comportant de la glace de mer en Antarctique entre 1979 et 2020, et ce en raison de tendances opposées au niveau régional ainsi que d’une grande variabilité interne. » Et un peu plus loin : « … il n’y a que des preuves limitées, avec un accord moyen (medium agreement), de l’influence humaine sur la perte de masse de la calotte glaciaire de l’Antarctique. «
• Point B.2.5. « Il y a peu de confiance dans les projections prédisant une diminution de la glace de mer antarctique.«
(Technical Summary) à la page 43 :
« Pour la glace de mer antarctique, il n’y a pas de tendance significative dans l’évolution de la superficie de glace de mer observée par satellite entre 1979 et 2020, en hiver et en été, en raison de tendances opposées au niveau régional ainsi que d’une grande variabilité interne. En raison des inadéquations entre les simulations des modèles et les observations, combinées à un manque de compréhension des raisons d’une importante divergence entre modèles, la confiance dans les projections des modèles des futurs changements de la glace de mer antarctique, en particulier au niveau régional, est faible {2.3.2, 3.4.1, 9.3.2}.«
Puis à la page 44 :
» Il est probable que la calotte glaciaire de l’Antarctique ait fondu de 2670 ± 530 Gt, contribuant ainsi à 7,4 ± 1,5 mm à l’élévation du niveau moyen mondial de la mer sur la période 1992-2020. Les pertes totales de masse de glace en Antarctique ont été dominées par la calotte glaciaire de l’Antarctique occidental, les taux de perte annuels combinés de l’Antarctique occidental et de la péninsule augmentant depuis environ 2000 (degré de confiance très élevé). En outre, il est très probable que des parties de la calotte glaciaire de l’Antarctique oriental aient perdu de la masse depuis 1979. Depuis les années 1970, les chutes de neige ont probablement augmenté sur l’ouest de la péninsule antarctique et l’est de l’Antarctique occidental, avec une grande variabilité spatiale et interannuelle sur le reste de l’Antarctique. Les pertes de masse des glaciers de sortie de l’Antarctique occidental, principalement induites par la fonte basale de la plate-forme glaciaire (degré de confiance élevé), dépassent le gain de masse dû à l’accumulation accrue de neige sur le continent (degré de confiance très élevé). Cependant, il n’y a que des preuves limitées, avec un accord moyen, d’un forçage anthropique de la perte de masse observée en Antarctique depuis 1992 (avec une faible confiance dans l’attribution du processus). L’augmentation de la perte de masse des plates-formes glaciaires et des décharges intérieures continuera probablement à dépasser l’augmentation des chutes de neige au cours du 21e siècle (figure TS.11f). Une profonde incertitude persiste en ce qui concerne l’évolution possible de la calotte glaciaire antarctique le long des scénarios de perte de masse haut de gamme au cours du 21e siècle et au-delà, principalement liée à l’apparition brutale et généralisée de l’instabilité de la calotte glaciaire marine et de l’instabilité des falaises de glace marines. {2.3.2, 3.4.3, 9.4.2, 9.6.3, Box 9.4, Atlas.11.1, Box TS.3, Box TS.4}.
3. Conclusions
• Le taux de CO2 atmosphérique a fortement augmenté en Antarctique.
• Le continent Antarctique est resté plus ou moins stable (température, surface de glace, etc.) depuis le début des mesures en 1957. On observe toutefois une légère perte de masse qui aurait fait grimper le niveau marin de 7 millimètres en 28 ans…
• Le GIEC est d’accord avec ce qui est écrit dans l’introduction. Il suffit de consulter l’AR6.
• L’Antarctique est un continent de 14,2 millions km² (la Belgique ne faisant que 30 689 km2) dont l’atmosphère ne se réchauffe pas malgré le fait que son taux de CO2 atmosphérique ait augmenté de plus de 100 ppm.
Nous pouvons conclure que l’hypothèse de l’effet de serre ne tient pas la route et qu’un gaz à effet de serre comme le CO2 ne peut pas à lui tout seul réchauffer un continent… Tout ceci confirme nos précédentes remarques (voir ici, ici et ici) et démontre qu’un réchauffement global causé uniquement par une élévation du taux de CO2 est une hypothèse farfelue.
Parions que les médias ne parleront pas de cette stabilité surprenante du continent Antarctique, confirmée par le GIEC, car ils préfèrent relayer ou « colporter » des contre-vérités catastrophiques, anxiogènes et dénuées de tout fondement. Bref rien de nouveau sous le soleil!