Ou comment un site "carbo" retourne une étude pour remettre le RCA au centre, alors que l'étude pointe le contraire !!!
Par le passé, la Terre a vécu de nombreux changements climatiques. Brusques et importants, leur origine n'est pas clairement établie. De nouvelles analyses tournent, une nouvelle fois, nos regards vers la complexité du climat... Et la glace.
Les carottes de glace indiquent une augmentation de 5 à 16 °C sur la surface du Groenland, en quelques siècles, voire décennies. Un changement climatiquebrutal qui s'est déroulé une trentaine de fois durant la dernière période glaciaire (-110.000 à -10.000 ans). Parmi les scientifiques, aucun consensus n'émerge pour expliquer ces fortes et soudaines variations, dénommées « événements de Dansgaard-Oeschger ».
« De nombreuses études ont tenté de répondre à cette question : quelle partie du système climatique a changé en premier lorsque ces épisodes ont commencé ? Est-ce, par exemple, les courants océaniques dans l'Atlantique Nord ? Les régimes des vents et des précipitations dans l'hémisphère Nord, ou la propagation de la glace de mer dans l'Arctique qui ont déclenché le changement climatique ? » Emilie Capron, paléoclimatologue française, s'interroge.
La chercheuse est coautrice d'une nouvelle étude, parue dans Nature Communications. Après l'analyse de deux carottes de glace et quelques modélisations, les auteurs ont remarqué qu'aucun schéma systématique ne ressort des événements de Dansgaard-Oeschger. À chaque fois, ni l'ordre des changements ni leur degré d'intensité n'étaient les mêmes. Une diversité de transition vers le réchauffement inhérente, pour les scientifiques, à la complexité du système climatique.
Emilie Capron se tient à côté d'une des carottes de glace utilisée dans cette étude. Cette carotte contient les précipitations déposées sur la calotte glaciaire du Groenland, durant plus de 100.000 ans. © Mari Jensen
Vous prendrez bien une glace ?
Le système climatique repose sur différents paramètres, comme les courants océaniques, les glaces de mer et les régimes du vent. Ces composants sont si étroitement liés qu'ils peuvent se déclencher et se renforcer mutuellement. Ce qui aurait conduit aux changements climatiques brusques de la dernière période glaciaire. « Les résultats soulignent l'importance de limiter le changement climatique, par exemple en réduisant les émissions anthropiques de gaz à effet de serre, à la fois pour réduire le changement climatique prévisible et progressif, et pour réduire le risque d'un futur changement climatique brutal »
NDLR : Superbe hypocrisie, alors que l'étude avoue ne pas ni savoir ni comprendre le pourquoi de ces changements brusques de température dans la passé hors de la présence de tout humain, la conclusion est très …. étonnante. , appuie Sune Olander Rasmussen, coauteur de l'article.
Un des objectifs de l'étude étant de transférer les connaissances acquises sur le climat passé au climat actuel. Puisque les recherches sur le paléoclimat peuvent permettre de définir des signaux d'alerte et des seuils avertissant d'un éventuel changement climatique brusque. D'un point de basculement, en somme. Celui-ci pourrait provenir de la glace de mer en Arctique, qui a joué un rôle significatif par le passé et se réduit comme peau de chagrin aujourd'hui.