Le Professeur Hermann Harde qui est physicien à l’Université Helmut Schmidt de Hambourg en Allemagne et a été Doyen de Faculté puis Vice-Président de son université.
Il a publié en juin 2019 dans la revue Earth Sciences un article intitulé « What Humans Contribute to Atmospheric CO2: Comparison of Carbon Cycle Models with Observations ».
L’article de H. Harde a été traduite en français par Emmanuel Vilmin a été révisée par Camille Veyres qui l’a enrichie de 23 commentaires.
Résumé :
Le Groupe intergouvernemental sur l'évolution du climat (IPCC, GIEC) part du principe que l'augmentation de la concentration atmosphérique de CO2 a, au cours des dernières années, été presque exclusivement déterminée par les émissions anthropiques, et que cette augmentation est responsable de la hausse des températures depuis le début de l'ère industrielle.
Vu les conséquences très importantes de ces affirmations, nous examinons dans cette contribution d’un œil critique les différents modèles de cycle du carbone et les comparons avec les observations.
Nous les comparons également avec une alternative où le dégazage et l'absorption naturelles sont des fonctions de la température, avec une absorption proportionnelle à la concentration de CO2.
Nous montrons que cette dernière approche est en accord avec toutes les observations, et que ce ne sont donc pas les activités humaines qui sont responsables de la croissance observée du CO2 et de l'augmentation attendue la température, mais tout au contraire c’est la température qui pilote l’essentiel de l'augmentation du CO2.
Par conséquent, ce n'est pas le CO2 mais bien des phénomènes naturels qui sont responsables de tout changement climatique observé.
Conclusion
NDLR : Les figures et les notes citées sont consultables dans l'étude complète : Etude complète à lire ici
L'augmentation du CO2 au cours des dernières années s'explique bien par une seule équation d'équilibre, la loi de conservation (23), qui considère le cycle complet du CO2 atmosphérique, avec des dégazages naturels dépendants de la température et donc du temps, des activités humaines et un processus d'absorption dépendant de la température, qui est proportionnel à la concentration effective .
Cette absorption est caractérisée par une seule échelle de temps, le temps de séjour d'environ 3 ans [NdT si on néglige la respiration de la végétation, de 5 ans sinon], qui, au cours de l'ère industrielle, a légèrement augmenté avec la température.
Seul ce concept est en totale conformité avec toutes les observations et les causalités naturelles. Il confirme les recherches précédentes (Salby [7, 10] ; Harde [6]) et met en évidence les principales erreurs de plusieurs modèles du cycle du carbone utilisés pour décrire le CO2 atmosphérique, modèles très cités mais qui sont essentiellement des fabrications ad hoc ; ces erreurs amènent la conclusion fatale que l'augmentation du CO2 atmosphérique au cours des 270 dernières années est principalement d'origine anthropique.
Avec une évaluation prudente, la figure 8 montre que la contribution anthropique à l'augmentation du CO2 observée au cours de l'ère industrielle est nettement inférieure à celle des dégazages naturels. À l'équilibre, cette contribution est donnée par le rapport des émissions humaines aux dégazages naturels.
En moyenne, sur la période 2007-2016, les émissions anthropiques (FFE et LUC ensemble) n’ont contribué que 4,3 % à la concentration totale de 393 ppm et leur contribution à l'augmentation atmosphérique de 113 ppm depuis 1750 ne dépasse pas 17 ppm, soit 15 %.
Avec d'autres évaluations de l'absorption, la contribution des émissions anthropiques est plus faible encore.
Ainsi, en vérité ce ne sont pas les émissions anthropiques, mais principalement les processus naturels, en particulier la température, qui doivent être considérés comme les principales causes de l'augmentation du CO2 observée au cours des 270 dernières années comme aussi sur les périodes paléoclimatiques.