COVID-19 : qui est complotiste ?
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Afin de nous trouver sur la même longueur d'ondes, il me faut définir ce mot.
Complotiste : défenseur d'une théorie du complot. C'est comme de dire, raciste : défenseur d'une théorie du racisme. Nous n'allons pas loin, avec ça. Un synonyme est conspirationniste.
Qu'est-ce qu'une théorie du complot ou de la conspiration ?Ce qui est sûr, c'est que ces mots sont péjoratifs, mauvais. Personne n'aime cette étiquette : « complotiste », « théoricien de la conspiration ».
Depuis le 11 septembre 2001, ce mot déjà ancien [1] est utilisé pour disqualifier toute personne qui tient des propos contraires aux versions officielles.
Analysons cette phrase car chaque mot est important.
Par officielles, beaucoup veulent dire : gouvernementales.
Ce n'est pas tout à fait ça.
Exemple : si vous dites que Donald Trump, pourtant président officiel et chef élu du gouvernement des USA, raconte des conneries, a utilisé les Russes pour être élu [2] ou veut annuler les prochaines élections américaines [3], toutes théories du complot contre lui, contre Trump, tous les journalistes occidentaux vous applaudiront. Ils ne vous traiteront pas de conspirationniste même si, selon la définition, c'est ce que vous êtes en diffamant ainsi.
Dans le cas du COVID-19 de 2020, si vous dites que tous les docteurs (et il n'y en a pas deux, dix ou cent, mais des milliers à travers le monde) qui disent que l'hydroxychloroquine soigne le COVID-19 sont des fous échappés d'un asile d'aliénés [4], une fois encore, les journalistes vous féliciteront. En tout cas, même sans preuve de ce que vous avancez, personne ne vous traitera de théoricien du complot.
Pourtant, c'est une théorie et c'est dirigé contre des docteurs diplômés, officiels.
En faisant cela, vous accusez des médecins [5] dont certains travaillent à l'Université ou dans des hôpitaux reconnus, depuis des dizaines d'années, tels que le professeur d'épidémiologie Harvey Risch [6] de la Yale School of Public Health, le professeur Didier Raoult, directeur de l'Institut Hospitalo-Universitaire Méditerranée infection à Marseille, le docteur Christian Perronne[7], professeur des universités-praticien hospitalier français, spécialisé dans le domaine des pathologies tropicales et des maladies infectieuses émergentes et ancien président de la commission spécialisée « Maladies transmissibles » du Haut Conseil de la santé publique, en plus de nombreux médecins moins connus mais tout aussi fiables et sérieux, médecins de famille, de terrain, généralistes ou spécialistes [8 à 13].
Vous êtes un fameux « théoricien conspirationniste » si vous pensez que tous ces docteurs diplômés mentent ou veulent vous manipuler, Dieu saurait pourquoi.
Pourtant, personne ne vous traitera de ça.
La vérité, c'est que vous serez étiqueté « complotiste » si et seulement si vous tenez des propos contraires aux versions officielles des personnes, institutions, gouvernements adoubés, reconnus.
Adoubés, reconnus par qui ?
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Par les institutions internationales (Organisation Mondiale du Commerce, Organisation Mondiale de la Santé, Fond Monétaire International, Forum économique mondial, Organisation des Nations-Unies, Commission Européenne, Agence européenne du Médicament...).
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Par des relais nationaux qui rendent compte à ces institutions internationales et ce, dans tous les domaines importants, sanitaires, médicaux, éducatifs, médiatiques, économiques... [14]
Tout cela forme un système cohérent, transnational, supranational, animé de buts communs et utilisant un langage précis et étudié.
Il faut bien saisir que ce système est indépendant des hommes politiques et survit aux changements électoraux. Il se perpétue, quoi qu'il arrive, non pas au travers d'un président, d'une personne en particulier, mais au travers de ces institutions qui traversent tous les scandales [15 à 18] et toutes les attaques sans prendre une égratignure.
Qui dirige ce système ?
Je ne répondrai pas ici d'abord parce que c'est un autre travail qui mériterait un article à part entière et ensuite, parce que de nombreux chercheurs ont déjà brillamment cerné ce sujet [19 à 22].
Donc, être président, chef de gouvernement, médecin diplômé et représenter une autorité valable et sérieuse ne suffisent pas pour vous protéger de toute contestation en arguant que le contestataire serait un complotiste.
Pour cela, pour bénéficier de cette protection, il faut appartenir à ce système, parler son langage et poursuive ses buts.
Ainsi, Anthony Fauci aux propos pourtant critiquables et contradictoires [23] ne sera jamais traité de complotiste.
Le professeur Harvey Risch, oui.
Ainsi, les journaux qui affirment que le Remdesivir est efficace dans le COVID-19, contrairement à l'hydroxychloroquine, ne seront jamais qualifiés de complotistes.
Ceux qui disent le contraire, études et médecins à l'appui, oui.
Le problème, c'est que Trump a dit qu'il était pour l'hydroxychloroquine aussi, et cela, c'est le discrédit à tous les coups.
On dit que le Remdesivir a prouvé son efficacité face au Covid-19, dans un journal belge du 11 août 2020 [24].
Les mots sont importants.
Le mot « prouvé », en l'occurrence, est faux.
Mais qui s'en apercevra, si vous n'êtes ni docteur, ni au fait des études en question ?
En attendant, un mensonge passe comme une évidence, une vérité.
Un seul traitement par le Remdesivir rapportera 2500 $ par patient à la firme Gilead [25], mais l'hydroxychloroquine, rien ou quasi.
Idées dominantes
Les termes « complotisme » ou « théorie de la conspiration » n'ont rien à voir avec la vérité ou avec la crédibilité, cela a à voir avec le conformisme aux idées dominantes, dictées par le système qui poursuit implacablement ses buts.
Un autre mot important est le mot « théorie ». Théories de la conspiration.
Cela sous-entend des divagations sans fondements, sans preuves.
Et pourtant, de nombreuses affirmations étiquetées « théories de la conspiration » n'ont rien de théorique.
Il est rare d'avoir une preuve formelle au moment de son affirmation. Celle-ci peut découler de recherches, de réflexions, de présomptions.
En médecine légale ou en sciences criminelles, vous n'aurez pas toujours de preuves irréfutables mais un faisceau de présomptions solides (mobile, faits indirects et cohérents) qui suffit à condamner un accusé, selon la loi.
Prenons le cas de « la théorie conspirationniste » selon laquelle l'industrie pharmaceutique ferait pression pour discréditer l'hydroxychloroquine et privilégier ses produits coûteux, les antiviraux comme le Remdesivir ou les vaccins.
Ce serait bien d'avoir une preuve irréfutable de cela mais je vois mal un dirigeant de cette industrie écrire un tel aveu puis le laisser traîner afin qu'il tombe entre les mains d'un journaliste honnête. Ce serait vraiment suicidaire, vous ne trouvez pas ?
Et de toute façon, on discréditerait ce dirigeant, ou ce journaliste, jusqu'à ce que leur parole soit sans valeur.
Par contre, comme on le ferait dans n'importe quelle enquête policière, y a-t-il un faisceau de présomptions solides ?
1) Cette industrie a-t-elle un mobile ?
Oui, clairement.
Cette industrie a un fameux mobile pour faire cela : l'argent.
Il ne s'agit pas de milliers ou de centaines de milliers d'euros qui pousseraient pas mal de gens à commettre des meurtres, mais de milliards d'euros [26-27].
2) Cette industrie a-t-elle les moyens de faire cela ?
Oui, encore.
On le sait grâce au témoignage de personnes de l'intérieur, comme John Virapen ex-PDG d'Eli Lilly & Company en Suède [28], ou d'anciens rédacteurs en chef de grandes revues médicales comme Marcia Angell [29] (New England Journal of Medicine) ou Richard Horton [30] (Lancet).
3) Celle industrie l'a-t-elle déjà fait ?
Oui c'est facilement vérifiable.
Il y a des cas avérés, prouvés qui illustrent la corruption de médecins par l'industrie pharmaceutique, comme celui de l'anesthésiste Scott Reuben ayant falsifié des données concernant l'efficacité de l'antidépresseur Effexor (venlafaxine), produit par la firme Wyeth (fusionnée avec Pfizer) dans les douleurs neuropathiques et postopératoires [31].
Et ce n'est qu'un exemple [32]. Plus récemment, vous avez le Lancet-Gate: « Mensonges scientifiques sur le coronavirus » et corruption des grandes sociétés pharmaceutiques.
Même lorsque les preuves sont là, avez-vous déjà vu un journaliste qui avait accusé quelqu'un de « théoricien du complot » faire son mea culpa, s'excuser de sa méprise et rétablir la réputation du « théoricien » en question ? Et surtout, rétablir la vérité ?
Pour seul exemple, je vais prendre l'histoire des bébés koweïtis arrachés à leur couveuse et jetés à terre par les soldats irakiens pour justifier l'intervention américaine en Irak en 1990. Le président Georges Bush senior s'en est servi à plusieurs reprises, dans plusieurs discours enflammés.
C'était un mensonge [33] et nous le savons.
Pourtant, quiconque qui l'aurait su ou compris, et l'aurait dit à ce moment aurait été traité de « théoricien du complot » de connivence avec Saddam Hussein.
Pour la petite histoire et vous démontrer que ces techniques n'ont pas cessé en 1991 ou après la preuve de ce mensonge, la firme malhonnête derrière ce mythe est la même firme qui a aidé en 2020 l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) à faire croire à la pandémie COVID-19 et à faire respecter ses diktats : la firme Hill & Knowlton [34].
Alors, qu'est-ce que ça veut dire, complotiste, et qui l'est vraiment ?
C'est une étiquette péjorative, mauvaise, qui ne vous sera pas donnée si vous mentez, ou si vous critiquez une personne ou un gouvernement qui justement dérange le système.
Elle vous sera donnée si ce que vous dites, même si c'est vrai, plausible, prouvé, va à l'encontre du discours autorisé du système.
Vérifiez par vous-même.
Critiquez les docteurs qui défendent l'usage de l'hydroxychloroquine dans le COVID-19, et vous ne serez pas accusés de complotisme.
Vous serez écoutés, approuvés.
Critiquez Anthony Fauci ou les conseils de sécurité nationaux contre le COVID-19, alors oui, vous serez accusés de complotisme, et même de tous les maux.
Très souvent, cela n'a rien à voir avec des théories. Les faits avancés sont parfois prouvés, très souvent étayés de nombreux arguments solides et plausibles. Les mots sont très importants. Ne sous-estimez pas leur importance. Ce sont eux qui dirigent nos pensées. Je le sais en tant que docteur, mais également en tant que passionné de communication à visée thérapeutique. Comme les tous premiers médecins de l'Antiquité, je sais que les mots peuvent guérir.
Ils peuvent aussi rendre dociles ou malades. « Complotiste », « conspirationniste », « théoricien du complot » ne servent qu'à couper court à tout débat.
Qu'à faire rejeter la personne que le système dominant veut discréditer, pour que cette personne ne soit plus écoutée.
C'est cela qui est dangereux ; pas les « théories du complot ».
Ce qui est vraiment dangereux est de ne même pas vouloir débattre et d'exclure des idées, des personnes et des opinions sous prétexte qu'elles dérangent.
C'est cela qui sème les graines d'une société totalitaire ; pas les théories du complot.
C'est en refusant tout débat, toute discussion et en brandissant ce genre d'expression disqualifiante, que le pire vient.