Coronavirus : des injonctions paradoxales permanentes
Comme la peur du grand méchant coronavirus est encore assez vive, notre gouvernement multiplie les injonctions paradoxales.
Par Marc André.
La rentrée s’annonçant particulièrement chaude pour les clowns qui nous gouvernent, avec les feuilles mortes arrivent donc les diversions. Un peu à court d’idées depuis la récup du Black Lives Matter par le clan Traoré, nos spin doctors reviennent aux fondamentaux.
Comme la peur du grand méchant coronavirus est encore assez vive, notre gouvernement multiplie les injonctions paradoxales, les messages alarmistes et le jem’enfoutisme le plus débridé, tout cela « en même temps » et dans la plus totale décontraction.
Comme l’a particulièrement bien analysé l’excellent H16 dans ces mêmes colonnes, toute cette gesticulation est destinée à sauver les miches des incapables qui ont décidé de bloquer le pays et son économie parce que la résistance du système hospitalier, les réserves stratégiques de masques et les capacités de détection du virus étaient toutes proches du néant.
J’ajouterai à ce constat limpide qu’il est une autre chose que la technostructure s’emploie avec la dernière énergie à préserver intacte : sa capacité de prédation fiscale sans équivalent mondial, et ce en dépit de la faillite totale du système qu’elle est supposée financer.
Premier paradoxe : pour la première fois dans l’histoire de ce pays, et compte tenu de la très large féminisation des professions de santé, le chef de ce qui reste de notre État a fait monter des mères de famille au front, à poil ou presque, pour combattre un virus qui, dixit sa ministre de la Santé en janvier dernier, ne pourrait jamais franchir nos frontières que nous savons tous parfaitement imperméables depuis Tchernobyl.
Elles ont eu droit à des applaudissements, une jolie médaille, des primes géo-localisées et pis c’est tout ! On ne va quand même pas se mettre à payer une infirmière française au tarif allemand, non mais !
Second paradoxe : non contents de cet exploit sans précédent, nos guignols en remettent une couche avec ces masques qui ne servaient à rien jusqu’en avril dernier.
Hé oui braves gens le virus circule, il est là, prêt à frapper de nouveau. La seconde vague se lève et nos gouvernants, n’écoutant que leur peu de courage sont bien décidés à lui barrer aussi efficacement la route que lors de la première, à coups de privation de libertés, d’amendes bien senties et de tout un tas de jolies petites mesurettes aussi vexatoires et infantilisantes les unes que les autres… bis repetita.
Assistons-nous à un nouvel engorgement des urgences et des services de réanimation ? Non !
La courbe des décès a-t-elle repris son ascension aussi fulgurante qu’anxiogène de mars dernier ? Non !
La seule qui progresse est celle des cas avérés. Rien d’étonnant à cela, maintenant que nous testons enfin à grande échelle !
Eussions-nous eu les moyens de le faire en février dernier grâce à la capacité d’anticipation de cet État qui nous coûte la peau du dos, que nous aurions peut-être une idée de ce qui nous arrive aujourd’hui.
Las, par faute de point de référence, il faut nous fier à l’expertise de ceux qui nous ont mis dans un si joli pétrin et qui, tel des chiens se roulant dans la charogne sont fiers de nous montrer combien ils nous sont indispensables en remuant la queue.
Donc les masques seront obligatoires en entreprise, à l’école et toujours dans les transports. Les bars et restaurants vont devoir fermer à 23 heures, parce que manifestement le virus doit être plus actif la nuit, etc, etc.
Rassurons-nous, un masque en tissu sera fourni aux nécessiteux, notre Premier ministre nous l’a affirmé la main sur le cœur. Sur prescription médicale, les malades pourront s’en voir délivrer gratuitement dans les pharmacies. Dans leur cas, le fait qu’ils soient contaminants durant leur incubation importe manifestement moins que pour ceux qui, revenant d’un pays à risque ont l’obligation d’observer une quarantaine incubatrice, précisément…
Troisième paradoxe : en parlant de risques, la troisième des injonctions paradoxales, il n’y en a désormais plus aucun à profiter des joies de la culture subventionnée. C’est Roseline qui le dit. Du coup, la distanciation sociale dans les théâtres et les cinémas est abolie, sauf dans les zones rouges.
Mais bon, le port du masque reste obligatoire pour tout le monde. Pas de danger… mais, dans le cas où ne disposions pas de tous les éléments et que des contaminés viennent se plaindre à la Haute Cour de Justice après avoir vu le dernier Nolan… on n’est jamais assez prudent quand on est ministre et que votre première obligation est de dire de préférence n’importe quoi pour prouver que vous ne servez à rien, car heureusement, l’administration veille.
Surproduction ?
Soyons heureux d’être en France, ce pays où il fait si bon vivre à l’ombre d’un État infaillible comme les Papes. Nous allons atteindre l’autosuffisance en masques en décembre 2020… avec un an de retard. À ce train là, ne doutons pas que la pénurie de gants chirurgicaux que nous commençons à déplorer sera résorbée en juillet prochain.
Vous aurez donc l’obligation de porter masques et gants pour la prochaine canicule, car il s’agira d’aider à écouler une surproduction… nationale. Mais il y va de la santé de nos aînés nom de nom !
Tout cela fleure bon l’URSS où les T-shirts abondaient en décembre et les bottes fourrées en août… les années bissextiles. Et à ceux qui douteraient du caractère éminemment soviétique de notre administration tentaculaire, la seule réponse qu’elle apporte à son incompétence avérée est : la résurrection du Commissariat Général au Plan.
Voilà une idée lumineuse qui va certainement propulser notre pays vers des sommets encore jamais égalés…
Comme en France un malheur n’arrive jamais seul, il a été décidé de mettre à la tête du Neo GOSPLAN un extrême centriste désœuvré du Béarn. Qu’il ait fallu donner un os à ronger à l’ami Bayrou qui s’est fait gauler comme un mal proprevulgaire Le Pen et mis en examen pour complicité de détournement de fonds publics européens, dans l’affaire des attachés parlementaires fictifs est une chose. La stratégie n’échappe à personne. NDLR : Çà se refuse pas un bon boulot, bien payé par nos impôts et pas trop fatigant ; il ne faut pas fatiguer BAYROU, il a bien servi Jupiter !
S’il n’était pas fissa pourvu d’un joli fromage, le bon François était capable de se présenter une quatrième fois à la présidentielle et de planter Manu. Pour éviter que le maire de Pau ne devienne son Chevènement, de garde des Sceaux, voilà donc Bayrou promu au Haut-commissaire au Plan.
Car ne nous y trompons pas, ce sont ces mêmes génies qui ont liquidé l’hôpital et les stocks stratégiques de masques qui vont être à la manœuvre sous la houlette d’un agrégé de grammaire. Ce dernier fera ce que font tous les nains politiques de sa génération : il se retranchera derrière les « zexperts », tous estampillés École Nationale de l’Administration… forcément, tout cela va très bien se passer !
Par Marc André