TF1, c’est la machine à décerveler les abrutis, mais pas que !
La télévision ça rend con !
Michel Onfray "TF1 ? C’est Coca-Cola !", selon les mots du patron de la chaîne. La télévision n’existe que par les annonceurs privés qui font la loi.
L’argent est le maître mot et toutes les télévisions s’alignent sur TF1.
Chacun sait que la télévision du type de TF1 n’est pas un instrument d’éducation populaire, comme elle le fut à ses débuts avec le Général de Gaulle, celui que la gauche présentait comme fasciste. La formule été donnée clairement par Patrick Le Lay, PDG de TF1 dans son livre : Les Dirigeants face au changement, Éditions du Huitième Jour, 2004, où, cynique, il a écrit :
« II y a beaucoup de façons de parler de la télévision. Mais dans une perspective business, soyons réalistes : à la base, le métier de TF1, c’est d’aider Coca-Cola à vendre son produit. Or, pour qu’un message publicitaire soit perçu, il faut que le cerveau du téléspectateur soit disponible. Nos émissions ont pour vocation de le rendre disponible : c’est-à-dire de le divertir, de le détendre pour le préparer entre deux messages.
Pour laisser le téléspectateur disponible il faut "l'abrutir"
« Ce que nous vendons à Coca-Cola, c’est du temps de cerveau disponible. Rien n’est plus difficile que d’obtenir cette disponibilité. C’est par le changement permanent. Il faut chercher en permanence les programmes qui marchent, suivre les modes, dans un contexte où l’information s’accélère et se banalise.
« La télévision, c’est une activité sans mémoire. Si l’on compare cette industrie à celle de l’automobile, pour un constructeur d’autos, le processus de création est bien plus lent et si son véhicule est un succès, il aura le loisir de le savourer. Nous, nous n’en aurons même pas le temps !
« Tout se joue chaque jour, sur les chiffres d’audience. Nous sommes le seul produit au monde où l’on « connaît » ses clients à la seconde, après un délai de 24 heures. »
La télévision ça ne sert qu'à vendre des produits publicitaires !
Les annonceurs font la chaîne, la chaîne doit rendre à l’annonceur qui la rend possible un bénéfice sur son investissement.
Le contenu de la chaîne vise à faire place nette dans le cerveau du téléspectateur. Par conséquent, pas question de le rendre intelligent, de le faire réfléchir, de le distraire avec des spectacles qui en appellent à sa culture et à son savoir qui seraient augmentés. La chaîne choisit le divertissement et la détente et, pour ce faire, elle cherche à reproduire ce qui marche déjà, pas question d’inventer, de créer, de produire en prenant des risques. Il suffit de copier les chaînes commerciales américaines. L’audience fait la loi, la mémoire est inutile. Les ennemis de TF1 sont la raison, l’intelligence, le savoir, la culture, la mémoire, l’histoire.
Pour parvenir à ses fins, il s’agit tout simplement pour TF1 d’inverser les choses :
Pas de raison, mais de la déraison, avec au choix : bêtise, folie, hystérie, sottise, idiotie, etc.
Pas d’intelligence, mais : violence, sexe, scatologie, sarcasme, rire gras, déguisements et cotillons, travestissements et ritournelles pitoyables, névroses personnelles exhibées sous couvert d’humour.
Pas de savoir, mais de l’ignorance : nul besoin d’avoir une culture ni un bagage intellectuel, car, en ce qui concerne la matière grise, on s’adresse au plus petit dénominateur commun, trois neurones suffisent.
Pas besoin de mémoire donc : pour quoi faire ? Ni de connaissance historique : à quoi bon ?
Du sang, du sexe et de la mort
Pour obtenir un maximum de gens devant leur écran au moment où la publicité pour Coca-Cola est envoyée, il faut un programme qui retienne les gens affalés dans leur canapés : il suffit de zapper, n’importe quel jour, à n’importe quelle heure en soirée, pour voir les images qui apparaissent à l’écran : des scènes de crimes, de meurtres, de carnage, des gens qui tuent et d’autres qui se font tuer, des armes à feu qui crachent la mort, du sexe brutal, de la chair sans âme, des cris, des larmes, des scènes de guerre, des cascades bruyantes et des effets spéciaux sidérants, de la science-fiction avec scénarios apocalyptiques de fin du monde, des univers en sursis attaqués par des ennemis venus d’ailleurs, des guerres bactériologiques, des explosions nucléaires, des invasions de créatures d’outre-monde.
Le téléspectateur moyen est montré comme un héros
Mais on a aussi la mise en abyme de la vie minable du téléspectateur moyen transformé en héros, bénéfice narcissique assuré : tomber amoureux, se marier, acheter une maison, faire des enfants, se tromper, divorcer, vendre la maison, se battre pour la garde des enfants, tomber en déprime, retrouver un partenaire, tomber amoureux, vivre ensemble, refaire des enfants, etc. Du banal vendu comme si c’était du merveilleux.
Sous prétexte de divertissement, TF1vend des distractions bien grasses, des chansons de salle de garde, les variations sur Quand il pète, il troue son slip chantée par Patrick Sébastien, les tartes à la crème, les jeux de mots scabreux et les plaisanteries scatologiques de Cyril Hanouna et ses rires sur commande. Du glaireux comme l’un des beaux-arts où l’on voit que TF1 donne la mesure à toutes les autres chaînes !
C’est donc l’argent qui fait la loi à TF1 et TF1 qui fait la loi dans le service public. Par conséquent, l’argent fait désormais la loi à peu près partout comme sur LCI le pire de TF1 avec BFM-Macron où l’on invite les bons clients incapables de débattre, mais ceux qui ont de la repartie, qui font le spectacle, au détriment de ceux qui, non bateleurs, mais plus et mieux informés, ne sont pas invités à faire le spectacle de la médiocrité.
Après la télévision, la presse écrite n’est pas en reste
La presse collabo fait la plupart du temps la loi avec Libération, Le Figaro, Le Monde, Le Point, L’Express, L’Obs, qui vendent tous le même produit !
On fait semblant d’être opposés, mais le propos reste le même : l’argent fait la loi là-aussi. La presse collabo fait l’éloge de ce qui la rend possible : le monde libéral de Macron dans lequel le marché fait la loi et rien d’autre. Toute cette presse va dans le même sens : éloge de Macron, de l’euro, de l’Europe libérale, des marchés libres et de la dérégulation, de la révision du droit du travail comme horizon de la politique, du monde libéral et de l’entreprise, stigmatisation des fonctionnaires et aujourd’hui intensification des sanctions contre ceux qui ne portent pas de masque mais pas dans le Califat du 93, et instauration de l’état d’urgence sanitaire pour tous, sauf pour les assistés Une chance pour la France et les profiteurs dans le Califat du 93 !
Les faibles ont peur des forts
Philippe Arnon, Riposte laïque.
« La naïveté de Michel Onfray et la Boétie. La Boétie est un Français qui a écrit un livre extraordinaire intitulé Discours de la servitude volontaire qui démontre, en termes simples, que « si nous sommes asservis par des tyrans (Macron), c’est parce que nous avons consenti à le devenir« .
« Il y a d’abord la peur des faibles vis-à-vis des forts qui les dissuade de remettre en cause le pouvoir du tyran. Il y a aussi et surtout l’habitude qui se répète instinctivement dans l’histoire, bien sûr !
La France soumises aux publicitaires et à TF1 brûle, et pas seulement avec ses églises.
© Thierry-Ferjeux Michaud-Nérard pour Dreuz.info.