Le GWPF (Global Warming Policy Foundation) vient de publier son rapport sur l’état du climat en 2019 rédigé par Ole Humlum professeur émérite de géographie physique à l’université d’Oslo (Norvège). La traduction en français a été réalisée par l’association des climato-réalistes. Le document intégral dans sa version française peut être téléchargé en cliquant sur ce lien.
Résumé du rapport
Ce rapport se concentre sur les observations empiriques et non sur les simulations des modèles climatiques. Bien qu’un réchauffement se soit produit au cours des 40 dernières années, l’activité cycloniques est restée stable et la couverture neigeuse inchangée. Les banquises de l’Arctique et de l’Antarctique ont connu des évolutions divergentes, régression pour la première, augmentation pour l’autre. Des données nouvelles sur le contenu en chaleur des océans montrent qu’une grande partie de la chaleur provient du fond des océans et ne peut donc être liée à l’activité humaine.
Les dix points clés :
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Les enregistrements instrumentaux de la température (depuis 1850) montrent que 2019 a été une année très chaude, mais moins que l’année 2016.
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En 2019, la température moyenne a été affectée par un épisode El Niño modéré qui a interrompu la diminution graduelle de la température globale après le El Niño 2015-16.
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Depuis 1979, la température de la basse troposphère a augmenté sur terre et sur les océans, mais surtout sur les continents. Cela pourrait être expliqué par l’ensoleillement, la couverture nuageuse et l’utilisation des terres.
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Les changements de température enregistrées dans la basse troposphère se retrouvent généralement aussi à des altitudes plus élevées. Dans la stratosphère cependant, une pause des températures a commencé en 1995 environ, soit 5 à 7 ans avant qu’une semblable pause ne soit observée dans la basse troposphère, près de la surface de la Terre. La pause de la température stratosphérique se poursuit maintenant depuis 25 ans.
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L’épisode El Niño de 2015-16 est un des plus virulents observés depuis le début des mesures en 1950. Si l’on considère l’ensemble des enregistrements cependant, on voit que les alternances El Niño et La Niña ne sont pas inhabituelles.
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Depuis 2004, quand les enregistrements des températures des océans ont commencé, la couche au dessus de 1900 mètres s’était quelque peu réchauffée. Le plus fort réchauffement (entre la surface et 200 mètres de profondeur) a surtout affecté les océans situés à l’équateur où la radiation solaire entrante est maximum. Une situation contrastée par rapport à celle de l’Atlantique Nord qui a connu un refroidissement net prononcé à la surface depuis 2004.
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Les données des marégraphes suggèrent une élévation du niveau de la mer de 1 à 1,5 mm par an alors que l’altimétrie satellitaire suggère une hausse d’environ 3,2 mm par an, voire davantage. Cette divergence notable (dans un rapport de 1 à 2) entre les 2 systèmes de mesure n’a pas reçu d’explications largement acceptées.
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Depuis 1979, les banquises de l’Arctique et de l’Antarctique ont connu des évolutions divergentes, régression pour la première, augmentation pour l’autre. Les changements de courte durée qui se surimposent à ces tendances globales doivent être prises en compte pour comprendre les variations annuelles. Dans l’Arctique, un cycle de 5,3 années est observé, de même qu’en Antarctique, qui est affecté par un cycle d’environ 4,5 années. Ces 2 variations ont connu leur minima simultanément en 2016, expliquant des records de baisse de l’extension globale de la banquise. Ceci a affecté en particulier la banquise antarctique en 2016.
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La couverture neigeuse de l’Hémisphère Nord a enregistré d’importantes variations locales et régionales d’une année à l’autre. Globalement la couverture neigeuse est restée stable depuis 1972.
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Les tempêtes tropicales et les cyclones ont montré depuis 1970 de grandes variations, mais on n’observe pas de tendance à l’augmentation ou à la diminution. Le nombre des ouragans ayant frappé les cotes des USA n’augmente pas depuis 1851.