Parfois les alarmistes carbocentristes font un pas de trop
C’est peut-être ce qui vient de se produire avec le projet de loi qui prétend contraindre les universités à enseigner l’Apocalypse climatique. Une tribune publiée par des présidents d’université demande en effet que soit sifflée la fin de la récré.
Bref rappel des faits
Un projet de loi propose d’endoctriner d’éduquer les étudiants de toutes les filières d’enseignement supérieur à la disruption climatique de 2100 prévue pour demain déjà visible partout.
Les initiateurs du projet de loi ont dû se dire qu’à l’Université on ne manque jamais de temps pour apprendre aux étudiants les savoirs fondamentaux, et qu’on n’a donc que ça à faire que de leur répéter une nouvelle fois ce qui leur a déjà été matraqué durant tout leur enseignement secondaire (sans parler du rouleau compresseur médiatique).
Les Universités ne sont pas d'accord
Dans une tribune publiée par L’Obs, nos présidents d’université dénoncent « une méconnaissance totale du monde universitaire », et s’en prennent au principe même d’une mise sous tutelle des enseignements en des termes qui, on l’espère, feront rougir de honte les députés promoteurs de cette initiative qui leur a été vendue par le tristement influent « Shift Project » :
Dans quel pays démocratique les programmes universitaires sont-ils dictés par la loi ? Si les universités ont une mission de service public à assumer, la loi leur assure l’autonomie et la liberté académique de déterminer la meilleure façon de l’assurer, notamment en définissant le contenu de ses programmes d’enseignement.
Et les auteurs d’enfoncer le clou : « les universités n’entendent pas sensibiliser des étudiants qui le sont déjà ».
Bravo à ces présidents d’université pour s’opposer à l’instrumentalisation de l’enseignement supérieur.
Sans être climato-réaliste, leur tribune est réaliste. N’étaient les inévitables révérences faites au développement durable, elle est écrite dans le même esprit que ma propre tribune publiée l’autre jour sur le sujet (ici-même et dans Valeurs Actuelles).
Son poids sera sans aucun doute bien plus considérable, espérons qu’il sera décisif.