Madame Vargas est auteur de romans policiers. Elle s’est fait un nom. Elle met aujourd’hui ce nom au service du salut de la planète. Elle s’en est ouverte dans un nouveau livre: L’Humanité en péril.
Elle s’est récemment enflammée pour le climat dans l’émission de France 5 La grande librairie. Elle est convaincue d’une catastrophe imminente. Et elle avance, droite sur sa certitude:
« On est face à la plus grande tragédie qu’ait jamais vécu l’humanité et les politiques sont absents, impotents. Et au lieu d’aller dans le bon sens, on va dans le mauvais sens. »
Sur quelles données se base-t-elle pour déclarer cela? Sur les prédiction du Giec, qui recueille dit-on 97% de soutien de la communauté scientifique. C’est le fameux consensus. Sauf que ce chiffre est fantaisiste et cela a été démonté.
Elle dit au fond ce qu’elle a lu dans la presse. Elle y ajoute sa notoriété, son autorité supposée, et une pinte d’affect pour cimenter le tout. Qui resterait insensible devant cette nouvelle passionaria?
L’affect est parfois si confus qu’il paralyse les neurones. En est-elle à ce stade? On peut se poser la question quand on l’entend continuer:
« Il ne faut absolument pas atteindre la température de 2° C qui impactera la moitié du globe et mettra en péril vital les trois quarts de l’humanité. En péril de mort. Qui mourront, soyons clairs. »
La faute aux dirigeants bien sûr, qui seront responsables des famines à venir. Sauf que les plus grandes famines en Europes ont eu lieu en période froide, pendant le petit âge de glace. Le réchauffement humidifie l’atmosphère et cela profite aux récoltes.
De même que le surplus de CO2, qui fait reverdir la Terre. Le Sahel regagne de la couverture végétale et la pluviosité semble avoir bénéficié de la période désignée comme celle du réchauffement, de 1985 à 2000. Le climat équatorial est chaud et constamment humide. Grâce à cela la forêt équatoriale est luxuriante. Elle est l’aire biotique planétaire la plus riche en diversité.
Mais pourquoi tenter d’argumenter quand madame Vargas annonce – avec conviction et volonté de semer l’angoisse – la mort imminente des trois quarts de l’humanité? Où a-t-elle pioché cette idée hautement improbable et farfelue?
Et ce seuil de 2° C est-il si dramatique (si le réchauffement se maintient)? L’Europe connaîtra à nouveau le climat d’il y a 8’000 ans, et 3’000 ans, et 1’000 ans, périodes des optima climatiques analysées selon différents proxys.
La planète ne sera pas une étuve, ni asséchée comme un cailloux. Qui sait, le Sahara pourrait peut-être retrouver ses anciennes végétations et rivières, comme elles existaient il y a 3’500 ans.
À plus 2° C, les Belges vivront dans la température des Bourguignons ou des Drômois. Il y aura des avantages et des inconvénients, mais pas de cataclysme.
Enfin madame Vargas s’étrangle presque à cause de la réduction des pollinisateurs (abeilles, etc). Sans eux la plus grande partie des espèces d’arbres et de fleurs disparaîtront. Sauf que l’on trouvera des solutions, comme celle déjà en usage en Chine: la pollinisation manuelle. C’est l’adaptation.
La panique jouée ou réelle de madame Vargas illustre bien l’aspiration actuelle des populations occidentales dans le morbide, la succion des esprits dans un moule unique fondé sur la peur.
Madame Vargas s’auto-stimule émotionnellement avec la peur du cataclysme. Elle s’enflamme. Elle jouit presque. Elle est messianique, incandescente, comme le Buisson ardent de la bible.
Mon Dieu, protège-nous des sauveurs.