Sous ce titre je propose quelques informations contradictoires sur les signes annoncés d’un réchauffement dramatisé. Les infos de cette chronique sont issues de sources diverses. À chacun de faire sa propre idée. Aujourd’hui: les coraux.
Ce site écolo à ambition documentaliste mentionne le coup de chaud d’El Niño 1998: « L’année 1998 a été catastrophique pour les coraux : cette année, 16 % des coraux dans le monde entier sont morts. »
À propos du blanchiment des coraux, conséquence de l’expulsion par le corail de l’algue qui le colonise, il est désigné comme l’état de mort du corail. Le corail étant un animal, sa mort signifie bien fin de sa vie: « Cette séparation entraîne la mort du corail. Lorsque la zooxanthelle disparaît, le corail devient blanc : phénomène appelé blanchiment du corail. »
2007: mort inquiétante des coraux
Cet article du Temps annonce le classement des coraux dans la liste des espèces menacées, liste établie par l’UICN (Union mondiale pour la nature).
« Sur Terre, ce sont 20% des récifs coralliens qui ont été détruits durant les dernières décennies, selon la revue Science. De plus, 40% des coraux sont sur le point de disparaître dès l’an prochain, indique Jean-Christophe Vié, coordinateur adjoint du programme des espèces à l’UICN. Et cela probablement en grande partie à cause des activités humaines. »
Sur Geo:
« 1998, 2002, 2016 et maintenant 2017 : c’est la quatrième fois que les récifs de la Grande Barrière de corail sont frappés par le blanchissement. "Les coraux ayant subi ce phénomène deux années de suite n’ont aucune chance de s’en remettre", ont affirmé des scientifiques australiens en ce début avril 2017. »
Plus précisément:
« Bilan : aujourd’hui, 67 % des coraux sur la zone la plus touchée sont morts, estime la Great Barrier Reef Management Park Authority (GBRMPA), l’agence gouvernementale chargée de la protection de la Grande Barrière. Sur certains récifs, la proportion grimpe jusqu’à 99 %. »
Mais:
« Nos premiers résultats montrent qu’il n’est pas trop tard. Il y a un espoir, car certains coraux sont plus résistants que d’autres. »
2017: Les récifs coralliens calédoniens vont mieux
L’info vient des observations réalisées par la goélette Tara:
« Le Caillou a eu très peur pour son corail mis à mal l’an dernier par des températures océaniques anormalement élevées qui ont provoqué le blanchissement de 90% des coraux de l’île. La situation est heureusement en train de s’améliorer. »
2018: la Grande Barrière déclarée morte
« Des interventions humaines drastiques telles que le réchauffement de la planète, la pollution et l’exploitation de la nature à proximité immédiate du récif conduisent progressivement à d’immenses dégâts (ce qu’on appelle le blanchissement des coraux) et finalement la mort de cet organisme vivant. »
2018: la disparition annoncée de la Grande Barrière
C’est RFI cette fois qui prend le relais:
« Les quatre épisodes les plus importants se sont produits en 1998, en 2002, en 2016, 93 % des coraux ont été atteints avec 22 % de mortalité pendant l’été austral, et en 2017, la survenue d’un nouvel épisode de blanchissement n’a laissé aucune chance aux coraux de se rétablir. »
2018: la barrière de corail se renforce
On découvre que le corail peut résister au changement de son environnement et s’en trouver renforcé:
« Les espèces de la grande barrière de corail qui ont survécu au blanchissement dû à l’augmentation de la température de l’eau sont plus résistantes face aux nouveaux épisodes de réchauffement l’année suivante. Des scientifiques y voient «un bon côté des choses» pour cet écosystème en danger. »
2018: Les coraux de Moorea font de la résistance
Une équipe de chercheurs a fait une découverte surprenante en Nouvelle-Calédonie, après le grave épisode de blanchiment et de morts de coraux de 1991:
« Le taux de recouvrement en corail vivant, marqueur de la bonne santé du récif, est revenu à 50 % - sa valeur initiale -, dix ans seulement après les événements de 1991 , raconte le chercheur. C’est très rapide à l’échelle de l’écosystème corallien. » Comme son nom le suggère, cet indicateur est fondé sur la surface du plancher récifal occupée par des coraux. »
« Et les processus de recolonisations se sont révélés encore plus surprenants en 2010. Le corail d’abord décimé par les étoiles de mer, avait fini par être éradiqué par le cyclone Oli. Le taux de recouvrement était tombé à 0 %. Et pourtant, en l’espace de quatre ans, le corail a réinvesti le récif dénudé. La grande densité de poissons herbivores autour de Moorea, qui a limité la prolifération d’algues sur les récifs, pourrait avoir joué un rôle important dans cette forte résistance. »
Avec un bémol:
« Cette recolonisation rapide est surtout le fait d’espèces résistantes, se reproduisant vite et abondamment, au détriment de coraux plus sensibles. »
2017: des coraux s’acclimatent
Sur l’épisode de blanchissement de 2017, suite à l’année du méga El Niño 2016:
« Nous avons été étonnés de constater un moindre blanchissement en 2017 car les températures étaient encore plus extrêmes que l’année précédente. (…) Cela nous a surpris, car si les coraux méridionaux s’étaient comportés de la même façon durant ‘l’an 2’ que durant ‘l’an 1’, nous aurions dû voir blanchir 20 à 30% d'entre eux, ce qui ne fut pas le cas", a poursuivi le scientifique. "On dirait donc que l’expérience de l’an 1 les a endurcis, qu’ils se sont acclimatés à des niveaux modérés d’exposition à la chaleur durant l’an 2... C’est le côté positif des choses. »
Ce n’est qu'un aperçu des déclarations variables et variées sur le sujet.
On estime que la Grande Barrière s’est formée il y a 18’000 ans. Le niveau des océans ayant varié, ainsi probablement que sa température lors de l’optimum climatique de l’holocène, les coraux ont dû à la fois s’adapter et migrer. Ils ont survécu.