Le nombre de brevets déposés par un pays est révélateur de sa capacité à innover. L’Office européen des brevets a récemment indiqué quels pays sont les plus performants à ce niveau.
La Suisse championne des brevets
Un brevet protège une invention technique et empêche un tiers de l’exploiter – sous peine d’être fortement sanctionné par la justice. Alors que le dépôt de brevet protège l’invention sur une durée limitée, le déposant doit obligatoirement divulguer entièrement son invention à l’organisme dédié.
Sur notre continent, c’est l’Office européen des brevets (EPO) qui est chargé de recueillir et valider les dépôts de brevet. À savoir que cette organisation comprend 38 pays membres, dont les 27 pays de l’Union européenne.
Le 12 mars 2019, le quotidien suisse Le Temps titrait avec fierté La Suisse, championne des dépôts de brevets en Europe.
En effet, comme l’indique le récent rapport annuel de l’Office européen des brevets (OEB), la Suisse a déposé 7 927 brevets en 2018, soit 956 brevets par habitant en moyenne.
Ce ratio est de loin plus important que celui des Pays-Bas et du Danemark, respectivement 2e et 3e du classement avec 416 et 411 brevets par habitant.
La France se trouve quant à elle à la 10e place avec 153 brevets par habitant, entre l’Irlande (9e) et la Norvège (11e). En revanche, au nombre total de brevets, notre pays est deuxième en Europe et quatrième dans le monde, derrière les États-Unis, l’Allemagne et le Japon, mais tout de même devant la Chine.
Quels secteurs sont les plus innovants ?
Le secteur médical est sans conteste le domaine le plus innovant en Europe avec un total de 13 795 brevets déposés en 2018. Derrière, les secteurs de la communication et de l’informatique occupent les 2e et 3e positions avec respectivement 11 940 et 11 718 brevets.
Une mention au secteur de la communication, dont les dépôts de brevets ont bondi de 45,7 % en une décennie !
Malgré une baisse de 2,8 % du nombre de dépôts de brevet par rapport à 2017, la France est en tête concernant le 5e domaine le plus innovant, c’est-à-dire les transports.
En effet, l’équipementier automobile Valeo et les fleurons que sont Peugeot et Michelin – avec notamment son pneu du futur – y sont pour beaucoup.
Évoquons également le fait que le secteur de la voiture autonome ne fait que progresser, représentant un tiers de l’ensemble des brevets européens depuis 2011. Par ailleurs, si la plupart des brevets sont déposés par des grands groupes, une demande sur cinq concerne les PME et les particuliers.
Sources : Futura Sciences – Next INpact