Il fait chaud ces jours-ci en France, comme quoi le réchauffement climatique c’est pas du bidon.
J’ai l’air de caricaturer la position adverse ?
Pas du tout : c’est la Convention Cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC) elle-même qui l’affirme. Attention les yeux.
D’ordinaire, ce genre de réflexion à la « y a plus d’saisons mon bon monsieur » est subtilement camouflé dans divers éléments de langage au conditionnel, genre « Selon plusieurs modèles climatiques, la chaleur exceptionnelle observée ce 14 juin à Grenoble, inédite depuis 1964, pourrait s’observer plus fréquemment dans cette ville à partir du milieu du XXIIIe siècle ».
Mais cette fois, à ce qu’il semble, le machin climatique onusien (qu’on imagine un peu inquiet à la perspective de devoir se passer désormais des subsides américains qui assuraient jusque là une bonne partie de sa pitance avant qu’un Trump touché par la grâce ne décide d’y mettre fin) a donc décidé de ne plus s’encombrer de ces quelques reliquats d’honnêteté intellectuelle.
À moins d’un retrait assorti d’excuses, la brutalité antiscientifique d’un tel twitt disqualifie la CCNUCC pour exprimer quelque position que ce soit sur la question climatique.
Une institution capable de s’abaisser à une propagande aussi pathétique est indigne de la confiance des citoyens et des gouvernements.
Ce twitt aura au moins un mérite : la stratégie de communication délibérément trompeuse dont il est l’expression prouve le bien fondé de la pétition de la CO2 Coalition initiée par Richard Lindzen pour un retrait des États-Unis et des autres pays de la CCNUCC.