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Le Blog de jlduret

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Pensez juste ou pensez faux mais pensez par vous-même ! Depuis Socrate, le devoir du penseur n’est pas de répéter la doxa du moment mais de la questionner.


Sarcophage de Tchernobyl : la cathédrale de la peur

Publié par Par Michel Gay et Bruno Comby. sur 20 Décembre 2016, 09:39am

Catégories : #Tchernobyl, #Nucléaire

La plupart des dirigeants du monde ont accepté de financer l’énorme sarcophage de Tchernobyl, mais ils n’ont aucune idée de ce que représente un niveau dangereux de rayonnements.

 

Un sarcophage géant a été construit à Tchernobyl et inauguré le 29 novembre 2016. Il est censé protéger l’Ukraine contre les dangers des radiations.

La plupart des dirigeants du monde ont accepté de financer cette énorme boîte pour « garder le diable à l’intérieur » mais ils n’ont aucune idée de ce que représente un niveau dangereux de rayonnements.

Mal connaître Tchernobyl et en avoir peur

En réalité, cette protection gigantesque entretient la peur et contribue à faire croire que tout niveau (même infime) de rayonnement est dangereux. Or, la peur est mauvaise conseillère.

Ce sarcophage est certainement un admirable travail d’ingénieurs. C’est le plus grand objet mobile jamais construit par l’humanité, mais il est inutile pour la protection de notre santé. Le monde a malheureusement dépensé 1,5 milliard d’euros pour se protéger contre des rayonnements inoffensifs.

Des personnes non-scientifiques (journalistes, hommes politiques,…) pensent qu’il est justifié de construire cette coûteuse « prison » pour garder le diable radioactif à l’intérieur. Mais c’est faux car, dans ce cas, le diable n’est pas dangereux. L’argent est simplement gaspillé de manière navrante.

Quelques précisions sur le rayonnement à Tchernobyl

Dans les jours qui ont suivi le 26 avril 1986, le réacteur en flammes a rejeté une grande quantité de rayonnements directement dans l’atmosphère durant deux semaines. Les niveaux de rayonnement sur le site de Tchernobyl et sous le vent étaient alors extrêmement élevés et dangereux. Ils ont même été mortels pour une trentaine de pompiers et d’ouvriers travaillant courageusement sur place au moment de l’accident.

Mais le rayonnement était principalement dû à l’iode radioactif 131. Or, ce dernier a complètement disparu depuis l’été 1986 (sa demi-vie est de 8 jours), et avec lui le danger. La radioactivité maléfique s’est désintégrée avec le temps. Par définition, c’est toujours le cas.

Actuellement, la radioactivité sur le site de Tchernobyl à l’extérieur du bâtiment du réacteur incriminé (même sans le nouveau sarcophage) est comparable à celle de la nature dans de nombreux endroits du monde (à peine quelques microsieverts par heure). Elle n’a pas d’effet nocif sur la santé. Elle est même peut-être bénéfique (effet hormesis ou d’hormèse).

Par exemple, le sable de la plage de Guarapari, au Brésil, émet jusqu’à 50 microsieverts par heure. Non seulement cette plage populaire n’est pas considérée comme un danger potentiel pour la santé, mais en plus elle est célèbre pour ses effets bénéfiques sur la santé. Les Brésiliens et les Sud-Américains viennent de loin pour profiter de son sable riche en thorium.

Sarcophage de Tchernobyl : du gaspillage d’argent

Le nouveau sarcophage de Tchernobyl est donc inutile pour protéger la santé de la population. C’est un immense gaspillage international d’argent.

Cette cathédrale de la peur est l’incarnation financière (et physique) de la radiophobie mondiale issue de la propagande antinucléaire. Cette désinformation est amplifiée par des médias incompétents qui émettent, ou colportent, des jugements sans fondement scientifique.

Cet argent aurait été mieux utilisé pour la production d’isotopes radioactifs pour les soins médicaux (notamment contre le cancer), ou pour développer de petits réacteurs modulaires afin d’alimenter les pays en voie de développement qui souffrent d’un manque d’électricité.

L’humanité est encore bien crédule. Au XXIe siècle, elle en est encore à construire un sarcophage (un tombeau ?) pour contenir un diable imaginaire qui s’est volatilisé il y a plusieurs années.

  1. Bruno Comby est président de l’Association des écologistes pour le nucléaire (AEPN).

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T
Ce qu'il y a de bien au XXI siècle c'est que même si nous ne sommes pas parfait, confer notre crédulité nous avons acquis une nouvelle capacité "le dicernement."<br /> Ce dicernement qui nous aide à prendre conscience que bien souvent "malgré la façade affichée" ici en l'occurence l'écologie se cache des trolls qui ne disent pas leur nom.
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