Kenneth Goldsmith est un fervent défenseur de la toile.
Pour cet artiste, le web est un formidable vecteur de création post-moderne.
Kenneth Goldsmith est poète et artiste conceptuel américain. Si le grand public a entendu parler de lui, c’est en raison de son séminaire à l’université de Pennsylvanie, dont l’intitulé «Perdre son temps sur internet» a fait le tour du monde en 2014, provoquant le scepticisme général quant à son utilité.
Deux ans plus tard, l’enseignant sort un livre sur cette manière de perdre son temps de manière créative sur internet.
Dans une interview au New York Times, il explique être un «optimiste radical», là où la plupart de ses pairs voient dans le réseau des réseaux «des tweets sans fin et de mauvaises vidéos» qui ramollissent nos cerveaux.
Lui envisage à l’inverse une «renaissance créative», et relie le chaos créatif amateur du web au courant postmoderniste, qui consiste à «sampler les éléments et les remixer entre eux», un procédé propre au monde numérique, qui ne crée pas tant qu’il agrège et recompose le matériau des expressions créatives antérieures.
«Dans le monde connecté la seule chose dont vous avez la maîtrise, c’est votre collection, vos archives, et la manière dont vous les utilisez. Nous devenons des archivistes numériques, collectant et cataloguant des choses. Et je trouve ça excitant.»