NDLR : les prévisions de prix du baril à 25 ans (2040) sont comme celles du GIEC pour la T° 2050 voire 2100 : çà me fait rigoler.
Où seront les auteurs à cette époque et qui viendra leur botter les fesses pour avoir dit des âneries tout en se faisant payer en 2015 bien sûr ?
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80 $ en 2020 ?
Dans son scénario central, l’étude annuelle prospective de l’Agence Internationale de l’Energie table sur un prix du baril revenu à 80 dollars en 2020, contre moins de 50 dollars aujourd’hui.
Alors que le prix du pétrole a chuté de plus de 50 % depuis son pic de juin 2014, c’est la grande question, à laquelle bon nombre de décideurs aimeraient avoir une réponse claire : le baril va-t-il rebondir, et si oui à quelle échéance ?
Dans sa grande étude prospective annuelle sur l’énergie, publiée mardi, l’AIE (Agence Internationale de l’Energie) livre son analyse dans ce domaine : il n’y aura pas de rebond à court terme.
Ses experts estiment que le Brent ne remontera pas à 80 dollars avant 2020, pour atteindre 128 dollars en 2040. Le baril évolue aujourd’hui sous le seuil des 50 dollars.
Il s’agit du scénario central établi par l’Agence, le bras armé de l’OCDE pour l’énergie qui représente les intérêts des pays consommateurs.
Une trajectoire considérée comme la plus probable toutes choses égales par ailleurs, qui intègre les politiques publiques adoptées ou annoncées mi-2015 (y compris les promesses effectuées dans le cadre de la COP 21).
La demande continuera à croître
Contrairement aux précédentes crises du marché pétrolier, liées à une chute de la demande, celle-ci est due à un excès de production : le boom du pétrole de schiste aux Etats-Unis a créé une surcapacité mondiale de 1 à 2 millions de barils par jour.
Celle-ci se résorbera progressivement, estime l’AIE. Malgré les efforts d’économies d’énergie dans les pays développés, la demande de pétrole continuera ainsi à croître de 900.000 baril par jour d’ici 2020, puis ralentira par la suite pour atteindre 103,5 millions de barils par jour (Mb/j) en 2040 (contre 91 Mb/j en 2014).
Parallèlement la croissance de la production devrait marquer le pas.
« Les investissements dans l’exploration-production ont baissé 20 % en 2015 et vont encore baisser l’an prochain », souligne Fatih Birol, le directeur général de l’AIE.
« C’est la première fois en 25 ans que l’on observe deux années de baisse consécutive. Cela affectera directement la production dans les pays hors de l’OPEP, comme les Etats-Unis, le Canada, le Brésil ou la Russie ».
Avec un baril inférieur à 60 dollars, et sans rupture technologique, la production de pétrole de schiste aux Etats-Unis déclinera, prévoit l’AIE, pour remonter ensuite lorsque le baril se redressera : elle augmentera de 1,5 Mb/j d’ici 2020 (à 5,8 Mb/j), puis se stabilisera à un niveau plateau compris entre 5 et 5,5 Mb/j.
Un scénario à 50 dollars pendant 10 ans
L’Agence n’exclut toutefois pas de voir le prix du pétrole se maintenir à 50 dollars pendant dix ans.
Ce cas de figure supposerait une atonie de la croissance mondiale, une forte résistance des producteurs de schiste américains, et une poursuite de la stratégie des pays du Moyen-Orient, déterminés à défendre leurs parts de marché au détriment du soutien des prix.
Mais Fatih Birol estime ce scénario « hautement improbable ».
L’AIE table plutôt sur une production moins importante que prévu en Irak et en Iran.
« Les prévisions établies par ces pays nous semblent trop optimistes », dit-il. L’Agence prévoit 5,4 Mb/j en Iran et près de 8 Mb/j en Irak en 2040. « Il y a beaucoup d’incertitudes dans ces deux pays », souligne le rapport, tout en insistant sur le fait que ces différents scénarios évoqués ne sont pas des prévisions.
« Le processus d’ajustement du marché pétrolier se fait rarement en douceur », rappellent les experts de l’AIE.
NDLR : Vous voila bien avancé hein ?