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Après s'être demandé si on avait le droit d'avoir un avis intelligent sur le climat sans être un spécialiste de la climatologie _voir ici_ demandons nous
Comment on devient climat-septique ?
Nombreux sans doute sont ceux dont le cheminement vers le climatoscepticisme est une histoire personnelle intéressante à partager. Avec ce premier texte, nous inaugurons ce qui pourrait constituer une série d’articles relatant ce genre de cheminement.
Si vous voulez vous aussi partager votre histoire, envoyez-nous votre texte à collectifdesclimatorealistes@gmail.com.
par Jacques-Marie Moranne, membre du Collectif des climato-réalistes.
Au début, tout était parfait :
- une organisation, le GIEC, émanation de l’ONU, et donc a priori insoupçonnable de parti pris ;
- une théorie de l’effet de serre séduisante, du fait du CO2 et du forçage amplificateur de la vapeur d’eau ;
- des preuves corroborant cette théorie de façon incontestable :
. une courbe de température (courbe de Mann) montrant une brusque progression après des siècles de stabilité,
. une courbe d’évolution du CO2 quasiment parallèle,
. la prédiction d’un “Hot Spot” confirmant cette évolution (ce qui montrait une certaine confiance dans la théorie : le réchauffement résultant d’un rayonnement de haut en bas, il fallait bien que le haut se réchauffe plus vite que le bas) ;
- une modélisation de l’évolution future sur la base de cette théorie, et selon différentes hypothèses de niveau de CO2 ;
- des conséquences déjà visibles : fonte des glaciers et des calottes glaciaires, montée des océans ;
- un consensus scientifique, médiatique, et politique ;
- un couronnement par le Prix Nobel ;
- … et mon fond de culpabilité judéo-chrétienne.
Et j’en arrivais, comme beaucoup, après l’échec de Copenhague, à considérer les hommes politiques mondiaux comme irresponsables, devant ces évidences.
Et puis l’édifice a commencé à se lézarder
Les preuves de la théorie se sont effondrées les unes après les autres :
- la température s’est stabilisée depuis une quinzaine d’années alors que les émissions de CO2 continuent de croître, et de plus en plus vite ;
- la courbe de Mann s’est révélée être fausse, voire falsicatrice (comme l’ont montré Stephen McIntyre et Ross McKitrick), contredisant des fluctuations historiques avérées de température beaucoup plus importantes que celle actuelle (voir notamment les travaux d’Emmanuel Leroy-Ladurie), au point que cette courbe a d’ailleurs disparu du dernier rapport du GIEC ; mais le mal est fait.
- la courbe d’évolution du CO2 s’est avérée contradictoire avec des mesures chimiques directes effectuées depuis plus de 150 ans, et dont certaines montrent des concentrations plus élevées que celles actuelles (travaux d’Ernst Georg Beck).
- le “Hot Spot” annoncé n’a pas été détecté (ou insuffisamment pour corroborer la théorie), bien qu’on l’ait cherché par ballons sondes et satellites.
Alors j’ai commencé à gratter, et j’ai découvert
- que des conséquences du réchauffement anthropique, annoncées et déjà visibles, ne pouvaient pas être attribuées à l’augmentation du CO2 humain : l’augmentation de niveau des océans n’a pas connu d’accélération depuis le début du XXe siècle, les glaciers alpins ont déjà fondu dans le passé, quant aux bouleversements climatiques, il ne semble pas qu’on ait constaté d’accélération mesurable ;
- que la théorie de l’effet de serre atmosphérique, bien qu’énoncée il y a plus d’un siècle par Arrhénius, n’a toujours pas été démontrée (travaux de Gerlich et Tscheuschner de 2009) ;
- qu’on ne sait pas si la rétroaction (effet amplificateur) de la vapeur d’eau atmosphérique est positive ou négative (travaux de Richard Lindzen, ancien membre éminent du GIEC, démissionnaire en 2001) ;
- que les carottages montrent que s’il y a bien corrélation entre température et CO2 atmosphérique, le CO2 semble plus être une conséquence qu’une cause (voir les carottages de Vostok) ;
- que le GIEC avait systématiquement instruit à charge toutes les conséquences possibles, le CO2 passant maintenant pour un polluant (alors qu’il est quand même probablement à l’origine de la vie);
- que le consensus scientifique annoncé n’était pas si consensuel que cela ;
- qu’il existait d’autres théories sur l’évolution du climat, et qu’en fait
On ne connait pas grand-chose en climatologie (qui n’est d’ailleurs pas une science exacte)
. théorie adiabatique (ou convective) de Sorokhtin et al., bien connue des aviateurs (puisqu’elle sert à calibrer leurs instruments), et selon laquelle la température à la surface de la terre résulte de la pression atmosphérique (par compression adiabatique) et non du CO2 ;
. théorie de Miskolczi (oct. 2006), selon laquelle l’effet de serre est déjà saturé (un doublement du CO2 ne changerait pas grand-chose),
. théorie de Milankovitch sur l’influence de l’orbite de la terre sur le climat,
. théorie de Svensmark, sur la formation des nuages (et ses conséquences sur le climat) (théorie qui a, elle, le mérite de chercher à s’appuyer sur des bases expérimentales telles que SKY et CLOUD ; voir ici et là).
- que le Prix Nobel attribué au GIEC n’était pas celui de Physique (ce que j’aurais attendu), mais celui de la Paix ;
- que le GIEC était une organisation essentiellement politique et non pas scientifique.
Le bouquet a été lorsque les “scientifiques” français ont demandé l’arbitrage des politiques…
… et que ceux-ci les ont suivis, avec une magnifique lettre de Valérie Pécresse indiquant bien dans quel sens l’Académie des Sciences devait trancher pour être politiquement correcte (voir l’Annexe 1 du rapport).