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Le Blog de jlduret

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Pensez juste ou pensez faux mais pensez par vous-même ! Depuis Socrate, le devoir du penseur n’est pas de répéter la doxa du moment mais de la questionner.


La théorie du réchauffement climatique remise en cause par les anglos-saxons

Publié par jlduret sur 22 Août 2015, 06:57am

Catégories : #ENR, #Energie, #Energie renouvelable, #Réchauffement climatique, #Climatosceptique, #Climat, #Climato-optimistes, #Climato-réaliste, #Dérèglement climatique

La théorie du réchauffement climatique remise en cause par les anglos-saxons

par Lawrence Solomon, Financial Post, 7 août 2015

Prenant acte de ses erreurs passées, le monde anglophone est en train d’abandonner son engouement pour la théorie du changement climatique.

La plus grande constellation au monde de marchés libres, de droits de propriété, d’état de droit et de liberté économique - à savoir le monde anglo-saxon, constitué de la Grande-Bretagne et de ses anciennes colonies qui ont adopté sa culture et ses structures politiques résilientes - a dominé le monde depuis de nombreux siècles, d’abord sous la forme de l’Empire britannique puis maintenant à travers la suprématie des Etats-Unis.

La théorie du Réchauffement climatique est lâchée

Les vertus qui permirent à cette exception anglaise de s’imposer ouvrent à nouveau la voie dans la controverse environnementale la plus importante de notre temps, comme le montrent le flirt appuyé du monde anglo-saxon avec l’orthodoxie du réchauffement climatique, puis maintenant son rejet de cette théorie.

Le premier flirt des dirigeants mondiaux à propos des méfaits du réchauffement climatique fut celui de Margaret Thatcher, Premier Ministre britannique. En 1988, elle participa à la mise en place du GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat), et en 1990, elle fonda et finança le Hadley Centre, entité gouvernementale britannique qui, avec l’Unité de recherche sur le climat du Royaume-Uni, devint l’une des organisations les plus alarmistes sur le climat. Ce ne fut que de nombreuses années après, alors que des milliards de dollars avaient été dépensés en recherches infructueuses sur les dégâts humains du changement climatique, que des têtes plus froides sur le sujet firent connaître leur position.

Margaret Thatcher elle-même devint sceptique. Dans son livre Statecraft (*) publié en 2003, elle se moque des « catastrophistes » du réchauffement climatique et souligne l’absence de preuve de cette théorie dans un passage intitulé « Hot Air and Global Warming. » (**)

L’opinion publique britannique s’est également retournée

Les dernières élections générales viennent d’être gagnées par les Conservateurs de David Cameron, lequel avait promis de supprimer toutes les subventions à l’éolien et de « se débarrasser de toutes ces foutaises écolos » afin de faire baisser les factures d’électricité. Le nouveau gouvernement britannique a bel et bien coupé toutes les subventions à l’éolien et au solaire, et le mois dernier il a mis fin au programme phare du précédent gouvernement, le « Green Deal », qui avait été salué comme étant le plus grand plan d’économie d’énergie depuis la Seconde Guerre mondiale.

Le gaz de schiste

Le Royaume-Uni promet maintenant de « mettre le paquet sur le gaz de schiste » afin d’imiter le succès de la plus vaste économie du monde anglo-saxon qui se trouve être aussi le pays le plus climato-sceptique, les Etats-Unis.

USA

Bien que le Président Bill Clinton ait signé le Protocole de Kyoto en 1998, et bien que son Vice-Président soit devenu l’icône médiatique du réchauffement climatique anthropique, Clinton n’a jamais fait ratifier le Traité par le Sénat afin de s’éviter une embarrassante défaite.

L’année précédente, le Sénat, sensible à l’opinion de l’électorat américain, avait voté massivement contre la ratification (95 voix contre et 0 pour). Aucun des Présidents suivants, Obama inclus, n’osèrent retenter la ratification.

La tentative d’Obama de faire passer une législation « cap and trade » sur le CO2 (système de quotas et d’échange de droits d’émission) échoua également. Cette semaine, prenant acte qu’il ne parviendrait jamais à faire passer durablement un texte de loi sur le réchauffement climatique, Obama a décidé de contrôler les émissions de CO2 par décret, tactique qui ne fonctionnera qu’aussi longtemps que le prochain Président le jugera bon, si une cour de justice ne la retoque pas avant la fin de son mandat.

Comme l’ont montré de nombreux sondages Gallup, malgré le battage médiatique incessant, le réchauffement climatique se situe au dernier rang des préoccupations écologiques des Américains.

Climato-sceptiques

En fait, selon l’étude « Global trends 2014 » du sondeur britannique IPSOS MORI sur 16000 personnes réparties dans vingt pays, les Américains sont les premiers climato-sceptiques du monde. Les seconds sont les britanniques, et les troisièmes les Australiens, qui, tout comme les Américains, font partie de la zone d’influence britannique.

On ne s’étonnera donc pas d’apprendre que lors des élections générales de 2013, les Australiens s’opposèrent à la taxe carbone introduite par le gouvernement travailliste sortant, dont la politique fut fortement teintée d’alarmiste climatique, et portèrent au pouvoir un nouveau Premier Ministre, Tony Abbott, pour qui la théorie du changement climatique est une « connerie monumentale. »

L’Australie devint alors le premier pays développé à abroger sa taxe carbone, et s’occupe maintenant à démanteler les subventions destinées aux énergies renouvelables. Ce faisant, elle est assurée de conserver le premier rang des pays développés pour les émissions de CO2 par habitant.

Le Canada

A quelques pas derrière, au rang n° 2, on trouve un autre pays développé de langue anglaise qui vient également de revenir sur l’erreur historique qui le poussa d’abord à se conformer à l’orthodoxie du réchauffement climatique : le Canada.

Pour le malheur de ses habitants, le Premier Ministre Jean Chretien signa le Protocole de Kyoto. Mais à leur grand soulagement, le Premier Ministre Stephen Harper en atténua les dommages en annonçant en 2011 que le Canada se retirait de Kyoto, créant un précédent qui fut rapidement suivi par d’autres signataires, parmi lesquels la Nouvelle-Zélande et la Japon.

L'Inde

Un autre pays de la sphère d’influence anglaise vaut également d’être mentionné. Il s’agit de l’Inde, même si, contrairement aux anciennes colonies de la Grande-Bretagne, ce pays n’a pas été fondé dans la tradition britannique. Malgré cela, l’Inde doit son développement à l’adoption des institutions anglaises, ce qui en fait aujourd’hui la plus grande démocratie du monde et le pays dont l’économie croît le plus vite parmi les grandes économies.

Et c’est aussi un pays qui commence à montrer des signes de recul par rapport à la théorie du réchauffement climatique.

Son nouveau Premier Ministre, Narendra Modi, a déclaré récemment que le changement climatique est un processus naturel qu’il convient d’accepter plutôt que de le combattre, et il n’a pas fait mystère de son intention de s’opposer fermement à tout alarmiste du climat qui voudrait restreindre la croissance de l’Inde.

"Les autres nations du monde nous entraînent dans la spirale du changement climatique et il faudrait les suivre ?"

Les autres nations du monde fixent les paramètres, et il faudrait les suivre ? Ca ne marche pas comme ça, » a expliqué Modi en avril, affirmant que l’Inde allait rapidement développer son utilisation du charbon conformément à son ambition de sortir des centaines de millions d’Indiens de la pauvreté.

Le monde anglo-saxon est particulier : il est animé d’esprits curieux, toujours prompts à remettre en question les théories les plus établies.

Cet état d’esprit, dominant sur la planète depuis des siècles, nous a délivrés à plusieurs reprises de bien des erreurs et nous a mis sur la voie de solutions meilleures.

La théorie du réchauffement climatique anthropique est un exemple parmi d’autres de la capacité du monde anglo-saxon à discerner dans l’obscurité, à prendre acte de la réalité et à entraîner le reste du monde à sa suite.

(*) Statecraft : peut se traduire par « L’art de gouverner. »
(**) Hot Air and Global Warming : jeu de mot sur Hot air qui signifie littéralement « air chaud » et dont le sens figuré à retenir ici est « baliverne. » On pourrait éventuellement traduire par : « Le réchauffement climatique brasse de l’air », ou quelque chose comme ça.
Lawrence Solomon est Directeur général d’Energy Probe, ONG environnementale basée à Toronto.

Article source

Traduction : Nathalie MP

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