Mais il va falloir que l'homme apprenne à lâcher le volant.
La voiture qui conduit toute seule a été au cœur des discussions du dernier SXSW, festival américain consacré au numérique et aux innovations technologiques.
Il se pourrait qu’elle soit intégrée à notre vie quotidienne d’ici dix ans.
On vous avait déjà parlé de la Google car qui, malgré de très grosses avancées, souffrait encore de défauts qui la rendaient trop «gentille» sur la route. Mercedes a récemment présenté son prototype de voiture autonome, la F 015, qui, en plus de conduire sans aide, propose une véritable «expérience» puisque son habitacle est recouvert d’écrans tactiles.
Le progrès rapide de cette industrie commence pourtant à inquiéter certains automobilistes.
Le magazine Readwrite explique que, «au-delà de l’industrie même, peu de gens ont l’air prêts à laisser le volant à un programme informatique.»
C’est pour cela que Google a décidé de retirer le volant à son prototype.
Astro Teller, chargé de son développement, a expliqué au SXSW que la décision a été prise parce que les humains n’étaient pas assez «fiables» pour agir en tant que soutien à la conduite robotique, estimant qu’ils font «des trucs vraiment stupides» quand ils conduisent.
Google a d’ailleurs effectué de nombreux tests avec des conducteurs humains pour évaluer leur comportement sur la route, et les résultats étaient «très mauvais».
Pour Readwrite, Astro Teller marque un point:
«Tout compte fait, des robots conducteurs ultra-fiables marqueraient un tournant dans la sécurité routière, pas seulement quand quelqu’un vous fait une queue de poisson, mais bien pour sauver des vies.»
Leurs réflexes sont bien meilleurs que les nôtres.
ls peuvent prendre la décision de freiner en quelques millisecondes si un danger se présente. Les applications qu’une technologie suffisamment précise pourraient amener seraient presque révolutionnaires. Ne serait-ce que pour aider les personnes âgées à regagner en autonomie.
Bien sûr, il ne s’agit pour l’instant que de prototype.
Le site CBC note que ces véhicules ne peuvent pas encore gérer le hasard qu’implique parfois la conduite ou les décisions faites par contact visuel avec un piéton, qui ne saura pas comment peut réagir la voiture. Mais le progrès est tel qu’on peut envisager sérieusement d’arrêter de conduire nous-même, pour notre propre sécurité.
«Si vous avez tout un tas de capteurs qui vous font un scanner à 360°, trente fois par seconde, lâche au site l’avocat spécialisé Barrie Kirk, alors les humains ne pourront jamais rivaliser avec ça.»