Alors que l’iPhone 6 d’Apple est sorti il y a moins de deux semaines, Microsoft dévoile ce jeudi Windows 10, la prochaine version de son système d’exploitation.
La presse a déjà relevé la difficulté à séduire les entreprises rencontrée par le logiciel créé par Bill Gates. Sur The Daily Dot, Taylor Hatmaker note que si l’on se plaît mépriser Windows au profit de Mac, cette préférence ne correspond pas à la consommation moyenne de la population.
Le journaliste dénonce un élitisme d’initiés: ceux qui tapent sur Microsoft connaissent ce qu’ils considèrent comme la supériorité des produits Mac OS parce qu’ils ont pu se les offrir et les utiliser.
Un privilège qui n’est pas accordé à tout le monde
Windows équiperait 91,5% du marché de l’informatique de bureau grâce aux achats des grandes entreprises. Idem pour els ordinateurs personnels, tout simplement en raison de prix moins élevés que ceux d’Apple:
«Derrière la bulle technologique, il y a un monde entier de consommateurs salariés traditionnels qui décident comment partager leur paye, et quelques centaines de dollars peuvent faire une énorme différence.»
Un graphique réalisé en 2011 par le site Hunch à partir de différents sondages relève également un nombre plus important d’utilisateurs de PC.
Parmi les personnes ayant répondu à l’étude, 52% sont PC et un quart seulement utilisent un Mac. En 2012, l’agence de voyages en ligne Orbitz notait quant à elle que ses clients équipés de produits Apple avaient tendance à dépenser plus que ceux qui surfaient sur un système Windows.
Pour The Dailydot, la condescendance des utilisateurs d’Apple s’apparente alors à une lutte des classes qui ne dit pas son nom, parce qu’elle est cachée par le produit:
«Nous avons l’impression que le “system shaming” ne pose pas de problème, simplement parce que c’est un degré ou deux en dessous d’une conversation sur la classe sociale, qui seulement un demi-degré en dessous de celle sur la race –et l’industrie a un long chemin à parcourir pour progresser sur ce point»
Un lecteur du Dailydot, Jeffrey Van Camp, nuance le fait que la guerre qui oppose Mac et PC demeure au fond un «problème de riche»:
«Microsoft n’est pas le roi des opprimés. La vision du gratuit selon Google a un coût aussi et Apple n’est pas une technologie remarquablement chère. N’importe qui peut se permettre d’acheter une machine Windows pourrait attendre un peu plus longtemps et obtiendrait probablement un Mac.[...] et honnêtement, toute conversation sur quelque ordinateur personnel que ce soit est une conversation de privilégiés.»
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NDLR: Amateur des produits Apple, je n'en suis pour autant pas "condescendant" vs les utilisateurs de Windows.
Chacun a ses préférences et chacun a ses usages et ses utilisations.
Pourquoi quelqu'un qui ne se sert qu'occasionnellement d'un ordinateur achetait-il une machine plus performante et plus chère ? Et inversement.