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Une intelligence artificielle
Elle connaît vos goûts, peut tenir une conversation et agir à votre place: l’idée a tout du scénario de film façon Her.
Pourtant, elle pourrait devenir une réalité d’ici cinq ans, comme l’explique à Business Insider John Smart, créateur de la Fondation des études d’accélération.
D’après lui, les progrès de l’informatique pourraient bientôt permettre de fabriquer une cyber-version de soi-même.
Un jumeau numérique
Ce «jumeau numérique» ou «agent personnel» sera créé à partir des données personnelles de l’utilisateur, auxquelles il aura pleinement accès:
«Ils saisiront les écrits et les e-mails archivés des utilisateurs, leurs smartphones portables en temps réel (toutes les données enregistrées sur leur vie), et la rétroaction verbale, pour permettre une orientation de plus en plus intelligente et productive des achats, de l’apprentissage, de la communication, des réactions et même du vote des utilisateurs.»
Le test de Turing
Les applications capables d’interagir avec l’être humain existent déjà: Siri chez Apple, Cortana sur Windows Phone.
En juin, un programme informatique aurait réussi le test de Turing et réussi se faire passer pour un adolescent. Le service Watson, développé par IBM, a pu répondre aux questions d’un jeu télévisé.
Ces outils utilisent des interfaces de conversation et des cartes sémantiques, grâce auxquelles l’ordinateur peut gérer des informations complexes.
Selon John Smart, améliorer ces deux paramètres permettra de créer un jumeau numérique capable de tenir de véritables discussions et d’interagir avec les proches d’un utilisateur, même décédé (cela rappellera quelque chose à eux qui ont regardé le premier épisode de la saison 2 de Black Mirror). Il pourra aussi manifester des émotions humaines en souriant ou en fronçant les sourcils.
Prototype de bébé
Des chercheurs de l’université d’Auckland, en Nouvelle-Zélande, travaillent déjà sur un prototype de bébé qui lit les émotions faciales et y réagit.
En plus d’être bavards, ces doubles virtuels joueront les conseillers. Ils seront capables de prendre des rendez-vous chez le médecin, et de guider la consommation en ligne de l’utilisateur selon ses préférences et ses valeurs.
Exactement sur le principe de la publicité en ligne, qui s’adapte à l’internaute en fonction des données qu’elle possède sur lui.
Adieu la vie privée
C’est tout le problème de ces jumeaux fantastiques: si l’on veut profiter de leur possibilités, il semblerait qu’il faille dire adieu à la vie privée. Une préoccupation que John Smart estime dépassée.
Selon lui, il faut d’ores et déjà renoncer à contrôler ses données.
Le nouveau défi de l’internaute est d’apprivoiser l'algorithme qui lui servira de double pour en tirer le meilleur.
John Smart pense ainsi que le système finira par se réguler de lui-même
«[…] on peut s’attendre à ce que la première génération d’entre eux vous soit donnée gratuitement par les plus grandes entreprises et énormément manipulée par les spécialistes du marketing, mais c’est aussi évident que les entreprises qui offriront le meilleur respect de la vie privée et le plus de pouvoir aux utilisateurs deviendront rapidement les plus populaires. Des versions open-sources des jumeaux seront construites par ceux qui ne font pas confiance aux versions d’entreprise [...].