La sortie de la Google car a placé la voiture totalement autonome sous les feux de l’actualité depuis plusieurs mois.
Pourtant, Carlos Ghosn, le PDG de Renault-Nissan, entrevoit une autre alternative pour le véhicule de l’avenir.
Bloqué dans les embouteillages? Pourquoi ne pas regarder un film ou improviser une visioconférence? Ce sera bientôt possible grâce à la voiture autonome, avenir de l'industrie automobile, a estimé cette semaine à Tokyo Carlos Ghosn, PDG de l'alliance Renault-Nissan.
Autonome, mais avec un humain au volant, tout comme il y a toujours un pilote dans l'avion, le véhicule du futur réalisera automatiquement une partie des manœuvres, grâce aux avancées technologiques entreprises depuis plusieurs années.
"La voiture sans chauffeur est très loin d'être une réalité commerciale, elle ne peut fonctionner qu'à une vitesse très lente et dans un nouveau cadre réglementaire. C'est pourquoi nous nous concentrons plutôt sur les systèmes de conduite partiellement automatisés", a expliqué le charismatique patron lors d'une conférence au club des correspondants étrangers du Japon.
Se débarrasser des taches triviales
D'ici à 2016, Nissan lancera deux nouvelles technologies qui permettront de mettre son véhicule en pilotage automatique en cas de bouchons ou pour effectuer un créneau, à l'aide de divers capteurs et caméras.
En 2018, la voiture pourra changer de file elle-même et gérer les imprévus, et enfin à horizon 2020 elle sera capable d'aborder les intersections et carrefours de son propre chef. Une aide précieuse dans les "méga-villes de plus de 10 millions d'habitants appelées à se développer", prédit M. Ghosn.
Le but est de "soulager les automobilistes des tâches triviales, tout en améliorant leur sécurité", explique le groupe japonais qui entend être pionnier en la matière, à l'image de son positionnement dans la motorisation électrique avec sa citadine Leaf.
"Quel est le plaisir de conduire quand vous êtes dans un embouteillage? La voiture autonome vous permettra de lire le journal, voir une vidéo, finir un travail", s'est enthousiasmé le dirigeant.
Outre la jeune génération, en quête d'une connectivité constante, M. Ghosn voit dans les seniors "un potentiel énorme", car de telles innovations "maintiendront cette population mobile plus longtemps" en prévenant accidents et collisions.
Chez son rival Toyota, premier constructeur mondial, l'approche est similaire. Le but n'est pas non plus de fabriquer une voiture dépourvue de conducteur, "mais plutôt une voiture équipée d'un co-pilote attentif pour une conduite plus sûre".
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