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Les Allemands sont prêts à autoriser la fracturation hydraulique. Resterons-nous le seul grand pays européen à la refuser ?
Par Aymeric de Villaret.
Selon les journaux du 5 juin 2014, les Allemands seraient prêts à autoriser en 2015 la fracturation hydraulique.
Il faut reconnaître aussi que les événements récents se sont accumulés :
- Crise ukrainienne mettant en exergue la dépendance du pays aux exportations de gaz russe (ce dernier en représentant 40%). Selon la Fédération patronale de l’industrie (BDI), 35% de la consommation du pays pourrait être tirée de gaz de ressources locales.
- Les arrêts des réacteurs nucléaires suite à la catastrophe de Fukushima ont entraîné une hausse de la consommation de charbon et de ce fait une hausse des émissions de CO2 ! La lignite demeure importante en Allemagne et les prix du charbon importé ont chuté suite aux développements des gaz de schiste aux États-Unis !
- Concilier transition énergétique (au cœur des débats en Allemagne) et économie n’est pas si évident et le développement du renouvelable (solaire et éolien) coûte cher.
Cela appelle quelques commentaires :
L’Allemagne selon les données de l’EIA ne possède pas autant de réserves de gaz de schiste que la Pologne et la France (qui ont les plus importantes en Europe). Cependant, elles sont concentrées dans le Nord ce qui pourrait permettre de fournir le gaz localement.
Cette possible autorisation d’un pays comme l’Allemagne ne peut que mettre une pression supplémentaire à nos responsables politiques français et les inciter à enlever tout dogmatisme dans le regard porté aux hydrocarbures non conventionnels.